[Hérault Tribune] Le Conseil municipal des enfants visite la cuisine centrale

[Hérault Tribune] Le Conseil municipal des enfants visite la cuisine centrale

La rédaction Hérault Tribune – Publié le25 mai 2021 à 15:00

Les membres du Conseil municipal des enfants ont pu déguster les plats servis dans les cantines des écoles de la ville et émettre leurs suggestions.

Le Conseil municipal des enfants représente les enfants de la ville de Montpellier. En cette qualité, il est souvent sollicité à donner son avis auprès de certains partenaires et institutions sur différents sujets de société, dont l’alimentation durable. Cette fois-ci, ils ont visité la cuisine centrale qui délivre, quotidiennement les 15 000 repas, aux élèves dans les cantines scolaires. Cette initiative vise surtout à permettre aux enfants de devenir de véritables acteurs de l’alimentation durable. Pendant cette visite, les enfants ont pu découvrir que les cantines scolaires montpelliéraines bénéficient de produits issus de l’agriculture biologique et durable.

L’adjointe au maire déléguée à la politique alimentaire et à l’agriculture urbaine, Marie Massart, était à la tête de la délégation. Durant leur visite, les enfants du conseil ont découvert les processus de travail à la cuisine centrale. Dans la foulée, ils ont également pu déguster les plats proposés en cantine. A la fin, ils ont émis leurs suggestions sur le goût et la qualité des aliments auprès des responsables de la cuisine (…).

Lire la suite sur : https://www.herault-tribune.com/articles/montpellier-le-conseil-municipal-des-enfants-visite-la-cuisine-centrale/

Marie Massart lance le comité de suivi de la restauration scolaire à Montpellier

Marie Massart lance le comité de suivi de la restauration scolaire à Montpellier

La ville de Montpellier lance le comité de suivi de la restauration scolaire visant à associer les principaux acteurs aux enjeux d’une alimentation durable.

Le comité de suivi de la restauration scolaire de la Ville a été installé lundi 8 mars 2021 et réunira élu-es, technicien-nes, chercheurs/chercheuses, agriculteurs/agricultrices, enseignant-es et parents d’élèves. Engagée dans une politique alimentaire durable, respectueuse de l’environnement et de la santé, la municipalité de Montpellier souhaite ainsi associer les forces vives du territoire et partager ses ambitions: objectif de 100% de produits bio et/ou locaux d’ici 2026, réduction des déchets, diversification des sources protéiniques pour limiter l’empreinte environnementale… La création de ce comité de suivi figurait parmi les engagements portés par l’équipe municipale.

COMPOSITION du comité de suivi

Présidé par Marie Massart, adjointe au maire déléguée à la politique alimentaire et à l’agriculture urbaine, le comité de suivi de la restauration scolaire a vocation à assurer la transparence des actions et des choix portés par la municipalité en matière de restauration scolaire. Il s’appuiera en retour sur les remarques et propositions issues du terrain. Les enfants seront également acteurs de leur assiette, avec un travail spécifique mené dans le cadre du Conseil municipal des enfants.

Parmi les personnalités qualifiées de ce comité de suivi figurent :

  • Des chercheurs : Geneviève ZOÏA, Professeur d’anthropologie, Université de Montpellier ; Laurent VISIER, Professeur de sociologie, Responsable du Programme ACTER (Alimentation collective dans les territoires urbains) – CNRS/région Occitanie; Nicolas BRICAS, Chercheur au CIRAD, UMR Moisa socio-économiste de l’alimentation, titulaire de la Chaire Unesco Alimentations du Monde; Pauline SCHERER, Sociologue-intervenante, engagée dans les dynamiques de recherche-action, et dans l’analyse de l’articulation entre action collective et changement social; Olivier LEPILLER, sociologue de l’alimentation au CIRAD (projet Urbal)
  • Des associations locales et nationales : « Ramène ta fraise » ; « Un plus bio » ; « Les Ecovores » ; « Les pieds dans le plat ».
  • Des producteurs et/ou acteurs de l’agriculture urbaine : « Ferme de la Condamine », « Les Jardins du Lunaret, « Oasis Citadine »
  • Des acteurs de la filière agricole et alimentaire locale : Jean-Pierre LANDES, Entreprise Agriviva ; Olivier LAURO, Directeur du MIN ; Directrice Lycée Georges Frêche ; Directeur cuisine centrale Nantes ; Responsable restauration Prades le Lez ; Directeur cuisine centrale Mauguio
  • Des enseignant-es, des représentant-es de parents d’élèves et des personnels des cantines et de la cuisine centrale de la Ville de Montpellier.

Nouvelle étape d’une politique alimentaire ambitieuse

Depuis juillet 2020, la Ville de Montpellier a lancé plusieurs chantiers pour renforcer ses actions en faveur d’une agriculture saine et durable dans la restauration scolaire. Illustration de la volonté d’une cantine accessible à tous, un tarif solidaire à 50 centimes d’euros a été mis en place pour les familles monoparentales modestes. Plus de 2000 enfants en bénéficient aujourd’hui.

Sur le plan de l’impact écologique, un menu végétarien a été instauré depuis septembre 2020. Cette étape a été suivie de la création d’un menu végétarien quotidien (optionnel) depuis le 4 janvier 2021 et l’introduction de la viande et du fromage biologiques dans les menus en 2021: le budget de la ville consacré aux approvisionnements pour la restauration est en hausse de +500.000 euros (soit + 22%) afin d’augmenter la part des aliments biologiques et locaux proposés aux enfants, dont la viande bio de provenance Aubrac.

Actuellement à l’étude, la décentralisation de la production alimentaire (= création de plusieurs unités centrales de production à travers la ville) sera présentée.

[Libération] TRIBUNE – Pour une option végétarienne quotidienne dans les cantines

[Libération] TRIBUNE – Pour une option végétarienne quotidienne dans les cantines

TRIBUNE

Elus locaux et acteurs de la restauration appellent le gouvernement à rendre obligatoire l’option végétarienne dans les cantines et les restaurants des hôpitaux, des universités, des armées, des prisons…

Dans une école à Villeneuve-le-Comte (Seine-et-Marne), en mars 2018. (Denis Allard/Libération)

par Un collectif – Publié le 2 mars

Nous, élu·e·s locaux, acteurs et actrices de la restauration collective, demandons au gouvernement de s’engager à reprendre sans filtre la proposition de la Convention citoyenne pour le climat pour une option végétarienne quotidienne qui soit obligatoire et s’applique dans toute la restauration collective. Nous sommes de toutes couleurs politiques et représentons des structures de toutes tailles, de tout type, réparties sur tout le territoire français. Nous avons déjà mis en place l’option végétarienne quotidienne (et donc l’expérimentation que propose le gouvernement) ou nous souhaiterions le faire.

Tout comme 80 % des Français, nous sommes favorables à l’obligation pour la restauration collective de proposer des menus végétariens. Ainsi, nous demandons que l’option végétarienne soit obligatoire dans la restauration scolaire en allongeant le délai d’application de cette mesure pour laisser le temps à toutes les communes de la mettre en place de manière efficace et satisfaisante. Nous demandons que l’option végétarienne soit étendue à l’ensemble de la restauration collective (restauration universitaire, administrative, sanitaire et sociale…). Nous appelons enfin l’État à investir davantage dans la restauration collective, en accompagnant techniquement et financièrement les structures pour augmenter leur offre végétarienne.

La végétalisation des assiettes, pilier de la transition écologique

La justice vient de condamner l’inaction climatique de l’Etat suite à l’Affaire du siècle, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat alerte régulièrement sur les dangers de cette inaction, et la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) a déjà montré le rôle malheureux de l’agriculture et de l’élevage dans la destruction de la biodiversité. Alors que débutent les débats parlementaires autour de la loi Climat, la France ne peut plus se permettre de retarder encore le virage écologique qu’elle doit prendre. Ce virage passe notamment par la mise en place d’alternatives végétariennes dans la restauration collective publique, dans laquelle pas moins de 4 milliards de repas sont servis chaque année, et dont l’empreinte environnementale serait réduite de 19 % avec une alternative végétale prise quotidiennement par 25 % des convives. La végétalisation de la restauration collective est ainsi un des leviers les plus puissants dont nous disposons pour faire de nos territoires des fers de lance de la transition agroécologique !

La diversification des protéines répond à des enjeux de santé publique. L’Agence nationale sécurité sanitaire alimentaire nationale (Anses) et le Haut Conseil de la santé publique ont actualisé leurs recommandations nutritionnelles et préconisent de renforcer la consommation de légumineuses, fruits et légumes, tout en réduisant la part de produits animaux. Afin d’assurer à tous les enfants, partout en France, un égal accès à une alimentation saine, l’Etat doit encourager le développement d’une offre végétarienne dans la restauration scolaire. N’oublions d’ailleurs pas que l’option végétarienne est l’alternative la plus inclusive et laïque qui soit, permettant à chacun·e, quelles que soient ses convictions philosophiques ou religieuses, d’avoir accès à un repas équilibré.

Cela implique non seulement de rendre l’option quotidienne obligatoire par la loi, mais aussi de donner aux collectivités les moyens financiers et techniques nécessaires pour accélérer la transition alimentaire. Si l’option quotidienne devenait uniquement facultative, cela induirait mécaniquement une inégalité territoriale forte entre les communes décidant de la mettre en place et celles ne participant pas à cette expérimentation. Par ailleurs, la mise en place du menu végétarien hebdomadaire nous a montré que servir des plats végétariens fait maison favorise la structuration de filières agricoles locales et bio, ce qui profite à l’activité économique des territoires.

Démocratie alimentaire, éducation du goût

En outre, l’introduction d’alternatives végétariennes est un outil intéressant pour la démocratie alimentaire : bien pensée, la découverte de saveurs peu explorées à la maison est l’occasion de développer l’éducation au goût et l’ouverture d’esprit des plus jeunes. Elle constitue également une base intéressante pour construire chez les enfants un rapport plus éthique au vivant et aux animaux, et pour améliorer les conditions d’élevage. Enfin, contrairement à certaines idées reçues, végétaliser les assiettes est un moyen concret pour réduire les coûts des denrées et ainsi en améliorer la qualité, tout en réduisant le gaspillage alimentaire en restauration collective.

Les technicien·ne·s et agent·e·s de la restauration collective de plus de 200 villes françaises et de dizaines de structures qui servent déjà une alternative végétarienne quotidienne le disent : lorsque cette mesure est accompagnée de formations professionnelles de qualité, sa mise en place ne crée pas de difficultés insurmontables, d’autant que de très nombreuses cantines proposent déjà quotidiennement des menus alternatifs sans viande. Cette démarche est au contraire facteur de cohésion d’équipe, au service d’une alimentation de qualité. Par ailleurs, cette transition alimentaire peut être l’occasion de mieux valoriser les métiers de la restauration collective, qui pâtissent d’un manque de reconnaissance de la part des usager·e·s comme des pouvoirs publics, alors même qu’ils sont si essentiels pour notre santé et notre bien-être.

Pour la transition écologique, pour l’égalité territoriale et pour des repas sains et inclusifs, nous appelons le gouvernement à prendre ses responsabilités au plus vite, en rendant cette option végétarienne obligatoire, dans les restaurants dont les collectivités ont la charge, mais aussi dans ceux qui dépendent de l’Etat (hôpitaux, restaurants universitaires, armées, prisons, etc.). L’Etat ne peut se défausser de ses responsabilités sur les collectivités volontaires ; les efforts et leurs impacts positifs doivent être répartis entre tous les acteurs et entre tous les territoires.

Premiers signataires : Marie Massart et Luc Lignon, déléguée à la politique alimentaire et directeur de la politique alimentaire, Montpellier ; Yves Jégo, ancien ministre et ancien maire, Montereau Fault Yonne ; France Gerboin, Commis de cuisine, Restaurant universitaire d’Angers ; Laurent Garcia, maire, Laxou ; Eric Piolle, maire, Grenoble ; Christophe Najdovski, adjoint à la Maire de Paris en charge de la biodiversité et de la condition animale ; Jacques Boutault, Adjoint à la maire, Paris ; Théo Challande Névoret, adjoint au maire, Marseille ; Michel Procureur, adjoint aux finances et à l’environnement, Bressey-sur-tille ; Jean-Pierre Gorges, maire, Chartres ; Abdelkrim Karmaoui, vice-président d’Est Ensemble, adjoint au maire, Bagnolet ; Gaëlle Rougier, adjointe déléguée à l’Éducation, Rennes ; Mourad Laoues, élu municipal, Chalon-sur-Saône ; Cécile Paulet, adjointe au maire en charge de l’éducation et de la jeunesse, valence ; Ghislaine Rodriguez, adjointe en charge de l’Education et de la Restauration scolaire, Nantes.

Retrouvez tous les signataires à cette adresse.

Montpellier, plus grande ville de France à proposer un repas végétarien quotidien dans les cantines scolaires

Montpellier, plus grande ville de France à proposer un repas végétarien quotidien dans les cantines scolaires

Conférence de presse à la cuisine centrale de Montpellier, jeudi 7 janvier 2021

Depuis le 4 janvier 2021, un repas végétarien est proposé quotidiennement dans les cantines de la ville. Montpellier devient ainsi la plus grande ville française à offrir au quotidien ce choix alternatif bénéfique pour notre environnement et la santé des plus jeunes.

Dans un mandat où la jeunesse est une priorité assumée, l’équipe municipale et Marie Massart visent par cette mesure à encourager une alimentation saine, accessible à tous les enfants.

1- UNE POLITIQUE ALIMENTAIRE VOLONTARISTE POUR SENSIBILISER LES PLUS PETITS

Avec près de 15.400 repas servis en moyenne chaque jour dans ses 86 restaurants scolaires, la Ville de Montpellier constitue un important producteur alimentaire dont les choix ont un impact réel sur l’environnement. Prescripteur auprès de générations d’écoliers, elle a la capacité de sensibiliser sur le rôle de l’alimentation et du rapport entre les hommes, leur alimentation et leur environnement.

UN ENGAGEMENT FORT POUR LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE ET SOLIDAIRE

La mise en place de menus végétariens dans les restaurants scolaire figure parmi les engagements forts de la municipalité élue en juin 2020. Un engagement mis en place avec rapidité grâce à la réactivité et la compétence des équipes municipales :

  • Dès la rentrée scolaire de septembre 2020, instauration d’un repas végétarien hebdomadaire (obligatoire)
  • Janvier 2021, mise en place du repas végétarien quotidien (à la demande et sur inscription)

Afin de garantir la qualité nutritionnelle, ces repas végétariens et/ou sans protéines animales comportent des associations de légumineuses et de céréales, des œufs, et/ou des produits laitiers. 

ENVIRONNEMENT, CITOYENNETÉ ET BIEN-ÊTRE ANIMAL

Avec l’instauration du régime végétarien à la demande, la ville de Montpellier se fixe 3 objectifs :

  • Sensibiliser les enfants dès le plus jeune âge à des modes de consommation plus durables, en leur proposant des repas végétariens de qualité
  • Limiter l’achat de viandes issues de l’élevage intensif afin de composer des menus avec des denrées de meilleure qualité et issues de filières plus vigilantes au respect du bien‐être animal
  • Privilégier le recours à des denrées de type céréales et légumineuses, dont la production est plus respectueuse du climat et de la biodiversité

UN RÉGIME VÉGÉTARIEN RÉPONDANT AUX ATTENTES DES PARENTS

Objet d’expérimentation depuis plusieurs années, l’essor du régime végétarien fait l’objet d’une attente forte des parents d’élèves et des enfants, encouragée par la Direction de la Politique alimentaire. Dès 2015, c’est à l’initiative du Conseil municipal des enfants que des repas alternatifs exclusivement végétaux ont été proposés, avant l’introduction de deux menus alternatifs par mois (repas végétariens sans protéines animales). Aujourd’hui, le régime standard représente moins de la moitié des régimes demandés par les familles.

C’est à partir de la satisfaction exprimée par les familles sur la qualité de ces repas et le respect de l’équilibre nutritionnel que la généralisation du repas végétarien a été proposé.

OFFRIR UN CHOIX AUX ENFANTS, ACTEURS DE LEUR ALIMENTATION

Les goûts évoluent tout comme les modes d’alimentation. L’offre quotidienne de repas végétarien s’inscrit dans une volonté d’offrir un choix supplémentaire aux enfants qui le désirent pour les rendre pleinement acteurs de ce qu’ils mangent dans leur assiette. La nouvelle option du repas végétarien quotidien s’ajoute aux différents régimes préalablement existants, et notamment au menu alternatif servi chaque semaine.

SENSIBILISER LES JEUNES GÉNÉRATIONS

L’introduction du repas végétarien quotidien s’appuie sur une politique volontariste menée par la Direction de la politique alimentaire afin de sensibiliser les plus jeunes et former les personnels.

De nombreuses initiatives éducatives sont en place pour éveiller les enfants à l’impact d’une alimentation durable :

  • Un livret pédagogique « alimentation durable »
  • 220 enfants diplômés « éco‐écoliers » en 2020
  • 40 animations/an « les 5 sens » et « création de menu durable »
  • 100 agents formés/an à l’équilibre nutritionnel et à l’accompagnement du temps du repas
  • 6 représentations/an du spectacle « opération brocoli »

2- RÉGIME VÉGÉTARIEN : UN ATOUT NUTRITIONNEL ET ENVIRONNEMENTAL DANS NOS ASSIETTES

La restauration scolaire est un service public et doit offrir une alimentation respectueuse de la santé de nos enfants. C’est un gage de confiance pour les familles afin qu’elles puissent sereinement confier leurs enfants à la collectivité. A l’heure de la transition écologique et des connaissances nouvelles en termes d’impact sur la santé, les collectivités locales dont la Ville de Montpellier s’engagent pour être des références dans le domaine.

DES REPAS BONS POUR LA SANTÉ

La diversification des sources de protéines figure parmi les recommandations des pouvoirs publics depuis la loi Agriculture et Alimentation du 2 octobre 2018. Les repas végétariens proposés par les chefs de la cuisine centrale de Montpellier s’inscrivent dans cet objectif.

Etablis par des chefs cuisiniers sous le contrôle de diététiciennes, ils garantissent un apport nutritionnel en protéines conforme aux recommandations nutritionnelles. Les protéines animales (viande, poisson et oeuf) qui contiennent les 8 acides aminés essentiels sont remplacées par l’association légumineuses (soja, lentilles, haricots blancs, rouges, flageolets…) et céréales (quinoa, seigle, épeautre…) qui offre la même couverture des besoins de l’organisme.

Avec la création d’une quinzaine de recettes basées sur des produits locaux et de saison, les chefs de
la cuisine centrale font le pari d’associer de nouvelles saveurs au sein de ces repas végétariens, pour
éveiller le palais des plus jeunes.

RÉDUIRE L’IMPACT ENVIRONNEMENTAL DE NOTRE ALIMENTATION

Avec l’essor des repas végétariens servis dans ses écoles, la Ville de Montpellier s’engage pour réduire l’impact environnemental lié à la surconsommation de viande. L’élevage intensif, en plus d’offrir des aliments pauvres en goût et qualité nutritionnelle, et de ne pas intégrer la question du bien‐être animal, conduit à un gaspillage des ressources et une pollution forte de notre planète.

MENU VEGETARIEN DU JEUDI 7 JANVIER – D’où proviennent les produits ?
Entrée
salade bio d’Aimargues (Gard)
Plat : Couscous végétarien
Courge de Lattes (Hérault)
Carottes de Mauguio (Hérault)
Navet d’Aigues‐Mortes (Gard)
Chou frisé d’Aigues‐Mortes (Gard)
Semoule bio de France
Dessert
Pommes bio de Izaourt (Hautes‐Pyrénées)
Dessert au lait de coco fabriqué en France
Pain bio de Fabrègues issu de farine locale

2020-2026 : DES OBJECTIFS AMBITIEUX POUR UNE ALIMENTATION SAINE ET DURABLE

  • Vers 100% de produits biologiques et/ou locaux d’ici 2026
  • Introduction en 2021 de la viande labellisée biologique et du fromage biologique à la coupe
  • Limitation au maximum des produits ultra‐transformés
  • Vers la suppression de la viande issue d’élevages intensifs
  • Réduction des déchets produits
  • Étude pour assurer une production alimentaire de proximité avec du personnel formé
  • Contribution à l’aide alimentaire au travers de tarifs sociaux et de dons aux associations

3- MONTPELLIER, VILLE ENGAGÉE POUR UNE ALIMENTATION SAINE ET DURABLE

De nombreuses études démontrent que de nouveaux modes de consommation, avec plus de végétal, ont un impact environnemental moindre qu’un mode de consommation « toutes protéines animales ». Face à ces enjeux écologiques actuels, il apparait impératif et urgent de diversifier les sources de protéines et de sensibiliser les jeunes générations à la consommation de protéines végétales.

LOI EGALIM : 2 ANS D’AVANCE

La loi du 30 octobre 2018 portant sur l’agriculture et l’alimentation, dite « EGAlim », a prévu un ensemble de mesures concernant la restauration collective, dans le cadre du nouveau Programme national pour l’alimentation (2019‐2023), pour favoriser l’accès de tous à une alimentation plus saine, sûre et durable. Parmi ces mesures, l’obligation d’atteindre un seuil de 20% de produits bio et 50% de produits durables d’ici 2022 et l’instauration une fois par semaine d’un menu végétarien d’ici 2021. Avec deux ans d’avance sur les objectifs de la loi EGALIM, la ville de Montpellier figure parmi les « bons élèves »:

  • 20% des produits sont issus de l’agriculture biologique dès 2020
  • 50% des produits sont durables dès 2020 (biologiques, locaux, issus de circuits courts, labels, commerce équitable)
  • Menus végétariens tous les jours, contre une fois par semaine exigée par la loi
  • Utilisation de barquettes biocompostables et abandon du plastique, en anticipation de l’interdiction du plastique dans la restauration collective fixée dans la loi à 2022

4- FAVORISER L’ACCÈS DE TOUS À UNE RESTAURATION SCOLAIRE DE QUALITÉ

Près de 2 millions de repas annuels sont fabriqués afin d’être servis dans les 86 restaurants scolaires de la Ville de Montpellier, qui comptent plus de 21 400 enfants inscrits. Ce service public indispensable pour de nombreuses familles joue un rôle central pour garantir le droit de tous les enfants à une alimentation saine. La restauration scolaire n’est pas seulement un besoin physiologique, mais aussi un temps social et culturel où les enfants apprennent à découvrir l’autre.

UN EFFORT BUDGÉTAIRE POUR DES ALIMENTS BIO ET DURABLES

Pour augmenter encore la part des aliments bio et/ou durables dans les assiettes des écoliers, la municipalité fait un choix fort : augmenter les moyens consacrés à ce poste de dépense.

Le budget de la ville de Montpellier consacré aux « achats alimentaires » pour la restauration atteindra 3 135 000€ en 2021, contre 2 613 104€ en 2020. Cet effort budgétaire (+ 22%) illustre la volonté forte d’améliorer continuellement la qualité des produits offerts aux enfants.

UNE TARIFICATION SOLIDAIRE POUR LES FAMILLES MONOPARENTALES

La cantine est un lieu de sociabilisation dans le cadre scolaire. Elle offre la garantie d’un équilibre nutritionnel pour tous les enfants lors de la pause méridienne, quelles que soient les difficultés rencontrées par les familles. Depuis la rentrée de septembre 2020, la municipalité a mis en place une tarification à 50 centimes le repas pour les familles monoparentales modestes, au lieu de 1,75€, tarif minimal.
Près de 2 000 enfants ont d’ores et déjà bénéficié de ce tarif qui représente 135€ de pouvoir d’achat pour les familles, par an et par enfant.
70 % du prix réel de tous les repas scolaires est pris en charge par la Ville de Montpellier.



LES CHIFFRES CLEFS DE LA RESTAURATION SCOLAIRE À MONTPELLIER

  • 2 100 000 repas fabriqués par an
  • Plus de 15 000 repas servis en moyenne par jour
  • 96 agents
  • 86 restaurants scolaires
  • 9 selfs : Groult, Moreau, Pottier, Savary, Mitterrand, Richier, Miro, Delteil
  • 7 tonnes de denrées alimentaires réceptionnées, cuisinées et distribuées par jour
  • 200 tonnes de bio déchets triés, collectés et valorisés/an
  • Plus de 15 000 repas donnés chaque année aux organismes caritatifs (Saint Vincent de Paul, Restaurants du cœur)
[Via Occitanie] Des menus végétariens quotidiens dans les cantines de Montpellier

[Via Occitanie] Des menus végétariens quotidiens dans les cantines de Montpellier

Publié le 07/01/2021 – Par Olivier Roirand

Marie Massart, adjointe déléguée à la politique alimentaire (CLIQUER SUR L’IMAGE POUR ACCÉDER À L’ARTICLE EN LIGNE ET À LA VIDEO)

C’est une première dans une grande ville française, depuis ce lundi 4 janvier, les cantines scolaires de Montpellier proposent des menus végétariens quotidiens. Une 4e option facultative après les repas traditionnels, sans viande ou sans porc. L’objectif est simple, sensibiliser les enfants à des modes de consommation durables et favoriser l’usage de protéines végétales pour préserver l’environnement et la santé.

Pour la préparation de ce repas du 7 janvier la presse avait été conviée à la cuisine centrale de Montpellier qui prépare entre 13 et 15000 repas par jour pour les 86 restaurants scolaires de la ville. Au menu du jour un couscous végétarien donc avec des produits presque 100% Occitanie.

Pour cette semaine de rentrée 386 entants sont inscrits pour des menus exclusivement végétariens et plus de la moitié des demi-pensionnaires des écoles de la ville ont déjà opté pour des repas sans viande.

La ville a augmenté son budget alimentaire cette année de 522.000€ (+22%) pour proposer une alimentation de meilleure qualité. Le familles payent le repas entre 0,5€ et 4,95€ mais il coute à la ville 9€.

La ville de Montpellier vise les 100% de produits bio et/ou locaux pour les cantines d’ici 2026.

[Gazette Live] Montpellier lance ses menus végétariens dans les écoles

[Gazette Live] Montpellier lance ses menus végétariens dans les écoles

Publié le jeudi 7 janvier 2021 – Caroline COUFFINHAL

Depuis le 4 janvier, un repas végétarien est servi quotidiennement dans les cantines de Montpellier. L’objectif de cette nouvelle mesure : encourager une alimentation saine, accessible à tous.

« C’est une politique alimentaire qui va répondre à des enjeux de santé, environnementaux et sociaux notamment » explique Marie Massart, adjointe à la politique alimentaire et à l’agriculture urbaine et présidente du Marché d’Intérêt National (MIN), ce jeudi matin, lors d’une conférence de presse de présentation de cette nouvelle mesure, au sein de la Cuisine Centrale des restaurants scolairesPour la Ville,  l’instauration du régime végétarien « doit contribuer à favoriser une production alimentaire plus respectueuse de l’environnement, du climat et de la biodiversité en proposant des associations de céréales, légumineuses qui apportent aux enfants une couverture des besoins identiques aux protéines animales ».

À Montpellier, 15 400 repas sont servis en moyenne chaque jour dans les 86 restaurants scolaires. Au total, 386 familles ont choisi cette nouvelle option végétarienne. « Le menu végétarien reste et restera optionnel », insiste Marie Massart. Une option qui s’ajoute aux menus déjà  proposés aux enfants chaque jour : le standard avec viande et protéines animales, un menu « sans viande » et un menu sans porc. 

Une politique qui a un coût. Au total, le budget de la ville de Montpellier consacré aux « achats alimentaires » pour la restauration atteindra 3.135.000€ en 2021, contre 2.613.104€ en 2020, soit une augmentation de 22% et plus de 521000 €. 70% du prix réel de tous les repas est pris en charge par la Ville.

Des repas 100% bio et/ou locaux dans les écoles. C’est également un des objectifs du maire de Montpellier, Michaël Delafosse, d’ici la fin de son mandat, en 2026. À ce jour, la part du bio dans les menus des cantines montpelliéraines est estimée à 20%. Des mesures qui rentrent dans le cadre de la loi EGalim du 30 octobre 2018 portant sur l’agriculture et l’alimentation pour favoriser l’accès de tous à une alimentation plus saine, sûre et durable. « Nous voulons accélérer le travail sur la politique alimentaire notamment sur le gaspillage, les tarifs sociaux, la réduction des déchets. » La Ville souhaite aussi créer de « petites unités de cuisine de proximité » et non plus de cuisine centrale.