Régression horrible qui remet totalement en cause le droit à l’avortement aux États-Unis

Régression horrible qui remet totalement en cause le droit à l’avortement aux États-Unis

Les droits des femmes sont les seuls droits jamais garantis, toujours et perpétuellement remis en cause, nous expliquait Gisèle Halimi. Soyons vigilantes, soyons solidaires, organisons nous pour les protéger, disait-elle.

Aujourd’hui, la cour suprême des États-unis, contre l’opinion  de sa population, vient de remettre en cause par une nouvelle décision le droit des femmes à disposer de leur corps, droit acquis il y a 50 ans par l’arrêt Roe vs Wade.

C’est tout simplement horrible. Une déflagration dans une démocratie. Les réactionnaires se réjouissent mais nous ne baisserons pas les bras. Montpellier par la voie de son maire et de ses représentant.es, a choisi de faire des droits des femmes une priorité, et particulièrement celui de disposer de leur corps comme elles l’entendent.

Parce que la tentation réactionnaire n’est pas qu’américaine. En Europe, le droit à l’avortement recule aussi sous les coups de mouvements radicaux qui ne supportent pas que la femme s’émancipe et se libère.

En France, nous entendons les forces qui veulent un retour en arrière. Elles se mobilisent, dans l’espace public, sur les réseaux sociaux, dans les urnes, avec toujours plus de virulence, de fanatisme et de violence.

Pour que dans notre pays, la tentation d’un retour en arrière soit définitivement écartée, il faut désormais inscrire dans les principes républicains, et donc la constitution, le droit à l’avortement, les droits des femmes comme ceux des hommes à disposer de leur corps.

Fatma Nakib pour les élu.es Choisir l’écologie pour Montpellier

La place des femmes dans l’espace public : retour sur les actions autour du 8 mars 2022 (Fatma Nakib)

La place des femmes dans l’espace public : retour sur les actions autour du 8 mars 2022 (Fatma Nakib)

La place des femmes dans l’espace public a toujours été ignorée. Longtemps cantonnées dans la sphère privée, elles l’investissent progressivement au cours du XXème siècle.

L’impensé de la place des femmes pose aujourd’hui de nombreux problèmes d’insécurité que nous avons voulu mettre en avant tout en multipliant les initiatives qui permettent à la fois de sensibiliser les habitants de la ville (lancement de l’appli App’elles en collaboration avec l’état, marches exploratoires – ou marches sensibles), d’améliorer les espaces urbains et de réduire le sentiment d’insécurité (cours de self-défense ; zones refuges- dites Maguelone en collaboration avec la CCI de Montpellier).

Visibiliser les femmes, c’est aussifaire exister leur nom dans l’espace public, évoquer leur place dans l’Histoire, leur rendre hommage via des expositions et des films : H/F « femmes et Jazz ; exposition d’Osez le féminisme à la Médiathèque Emile Zola ; 1er prix du concours de Pocket films « Montpellier pour l’égalité » attribué à l’association Génius qui a élaboré à l’attention des scolaires une frise chronologique retraçant l’apport des femmes dans tous les domaines.

La conférence de Chris Blache, co-fondatrice de « genre et ville » fut de ce point de vue un grand moment de cette semaine internationale des droits des femmes. Tout comme la diffusion du film « En roue libre » suivie d’un atelier Vélo à l’attention des habitantes d’un quartier de la ville, pour inciter à l’autonomie dans les déplacements.

L’éducation et la prévention auprès des jeunes constituent un travail complémentaire pour que chacune et chacun accède à une culture de l’égalité partagée.

La Ville de Montpellier a ainsi proposé une rencontre entre des réalisatrices marseillaises et des lycéens pour évoquer, à partir de courts documentaires, la pluralité des questions portant sur la place des femmes dans l’espace public et les formes de manifestation existantes.

Le 21 mars, à l’attention des collégiens du quartier des Hauts de Massane, une sensibilisation a été organisée autour de la notion du consentement dans les relations amoureuses, en partenariat avec la Maison pour tous Georges Brassens et le CIDFF.

Valoriser les femmes, c’est aussi accompagner les associations féministes dans leur combat quotidien, défendre leurs droits et apporter des réponses à leurs difficultés, particulièrement en ce qui concerne les plus fragiles.

La journée sur la santé sexuelle et reproductive des femmes précaires, organisée par le planning familial, fut de ce point de vue très riche. La ville a clos cette journée en invitant Ghada Hatem, fondatrice de « la Maison des femmes » à Saint Denis, dont l’objet est d’accompagner et de soigner les femmes victimes de violences sexuelles. Cette conférence très suivie fut aussi l’occasion d’une belle surprise, la venue de la comédienne Alexandra Lamy, prête à apporter son soutien aux initiatives locales en faveur d’une Maison des femmes, dédiée à la lutte contre les violences.

Il serait trop long de citer toutes les actions qui se poursuivent un peu partout dans la ville, dans les maisons pour tous, les médiathèques, les cinémas… Mais je vous invite à retrouver en ligne tous les évènements passés et à y assister jusqu’au 17 avril prochain.

Notre ambition, aux côtés des associations et au sein du bien nommé Collectif Gisèle Halimi, est de poursuivre nos engagements pour faire progresser l’égalité réelle, dans tous les domaines de la vie des femmes, et ce tout au long de l’année

Et parce que les missions qui m’ont été confiées ne peuvent exister que dans la transversalité et la pluralité des approches, j’espère pouvoir compter sur l’engagement de toutes et de tous pour que la Ville de Montpellier relève collectivement ce défi.

Montpellier : des zones refuges comme solution contre le harcèlement de rue (Actu.fr – 9 mars 2022)

Montpellier : des zones refuges comme solution contre le harcèlement de rue (Actu.fr – 9 mars 2022)

« Une dizaine d’entre eux devrait être en capacité d’accueillir des personnes d’ici le mois de mai » estime l’adjointe au maire et déléguée à l’Égalité et aux Droits des femmes Fatma Nakib. « C’est aussi une manière de sensibiliser tout le monde et en particulier les hommes qui ont des comportements sexistes » nous dit-elle.

Suite de l’article