La place des femmes dans l’espace public a toujours été ignorée. Longtemps cantonnées dans la sphère privée, elles l’investissent progressivement au cours du XXème siècle.
L’impensé de la place des femmes pose aujourd’hui de nombreux problèmes d’insécurité que nous avons voulu mettre en avant tout en multipliant les initiatives qui permettent à la fois de sensibiliser les habitants de la ville (lancement de l’appli App’elles en collaboration avec l’état, marches exploratoires – ou marches sensibles), d’améliorer les espaces urbains et de réduire le sentiment d’insécurité (cours de self-défense ; zones refuges- dites Maguelone en collaboration avec la CCI de Montpellier).
Visibiliser les femmes, c’est aussifaire exister leur nom dans l’espace public, évoquer leur place dans l’Histoire, leur rendre hommage via des expositions et des films : H/F « femmes et Jazz ; exposition d’Osez le féminisme à la Médiathèque Emile Zola ; 1er prix du concours de Pocket films « Montpellier pour l’égalité » attribué à l’association Génius qui a élaboré à l’attention des scolaires une frise chronologique retraçant l’apport des femmes dans tous les domaines.
La conférence de Chris Blache, co-fondatrice de « genre et ville » fut de ce point de vue un grand moment de cette semaine internationale des droits des femmes. Tout comme la diffusion du film « En roue libre » suivie d’un atelier Vélo à l’attention des habitantes d’un quartier de la ville, pour inciter à l’autonomie dans les déplacements.
L’éducation et la prévention auprès des jeunes constituent un travail complémentaire pour que chacune et chacun accède à une culture de l’égalité partagée.
La Ville de Montpellier a ainsi proposé une rencontre entre des réalisatrices marseillaises et des lycéens pour évoquer, à partir de courts documentaires, la pluralité des questions portant sur la place des femmes dans l’espace public et les formes de manifestation existantes.
Le 21 mars, à l’attention des collégiens du quartier des Hauts de Massane, une sensibilisation a été organisée autour de la notion du consentement dans les relations amoureuses, en partenariat avec la Maison pour tous Georges Brassens et le CIDFF.
Valoriser les femmes, c’est aussi accompagner les associations féministes dans leur combat quotidien, défendre leurs droits et apporter des réponses à leurs difficultés, particulièrement en ce qui concerne les plus fragiles.
La journée sur la santé sexuelle et reproductive des femmes précaires, organisée par le planning familial, fut de ce point de vue très riche. La ville a clos cette journée en invitant Ghada Hatem, fondatrice de « la Maison des femmes » à Saint Denis, dont l’objet est d’accompagner et de soigner les femmes victimes de violences sexuelles. Cette conférence très suivie fut aussi l’occasion d’une belle surprise, la venue de la comédienne Alexandra Lamy, prête à apporter son soutien aux initiatives locales en faveur d’une Maison des femmes, dédiée à la lutte contre les violences.
Il serait trop long de citer toutes les actions qui se poursuivent un peu partout dans la ville, dans les maisons pour tous, les médiathèques, les cinémas… Mais je vous invite à retrouver en ligne tous les évènements passés et à y assister jusqu’au 17 avril prochain.
Notre ambition, aux côtés des associations et au sein du bien nommé Collectif Gisèle Halimi, est de poursuivre nos engagements pour faire progresser l’égalité réelle, dans tous les domaines de la vie des femmes, et ce tout au long de l’année
Et parce que les missions qui m’ont été confiées ne peuvent exister que dans la transversalité et la pluralité des approches, j’espère pouvoir compter sur l’engagement de toutes et de tous pour que la Ville de Montpellier relève collectivement ce défi.
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