Fatma Nakib : remise de prix à CineMed

Fatma Nakib : remise de prix à CineMed

Fatma Nakib a eu le plaisir de remettre lors de la clôture de CineMed, le Prix jeune public de la ville de Montpellier à Ramazan Kilic pour son film Une histoire non vécue.

Ce prix est décerné par un groupe de jeunes montpelliéraines qui a l’opportunité de s’investir en tant que jury en visionnant les 17 courts-métrages en compétition. Ces jeunes vivent une aventure cinématographique et découvre l’ensemble de la session documentaire. Cela leur permet de vivre une expérience qui est à la fois une magnifique plongée dans les coulisses d’un festival et également, un moment important pour forger son esprit critique. Et c’est surtout un espace d’échanges et de débat pour se mettre d’accord dans le respect des opinions de chacune.

Fatma Nakib collabore également avec Cinemed dans le cadre du concours Pocket Film pour l’égalité initié par la ville.

Nos interventions en Conseil municipal

Nos interventions en Conseil municipal

Fatma Nakib : Diversité, lutte contre les discriminations dans l’administration

Fatma Nakib : Concours Pocket film Emploi des Femmes

Marie Massart : Adhésion charte Etica et Label Assiette verte

Eddine Ariztegui : Repas végétarien, végétalien

Marie Massart : Coopération Université Paul Valéry et Ville sur l’alimentation des enfants

Eddine Ariztegui : Coopération scientifique et enfants ASE

Nos interventions en Conseil municipal du 5 juin 2023

Nos interventions en Conseil municipal du 5 juin 2023

Marie Massart a présenté le soutien fort apporté à la Caisse alimentaire commune

Marie Massart a présenté la participation de la ville de Montpellier au manifeste Farm to Fork

Fatma Nakib a présenté l’appel à projet Promotion de la Laïcité

Fatma Nakib a présenté les partenariats avec le club d’entreprises Face Hérautl et l’Autre cercle

Eddine Ariztegui a présenté le partenariat entre le Parc du Lunaret et l’association GAMMES

Journées d’étude de l’Observatoire des Discriminations : Discours de Fatma Nakib (23 mai 2023)

Journées d’étude de l’Observatoire des Discriminations : Discours de Fatma Nakib (23 mai 2023)

Les discriminations portent atteinte aux valeurs de la République. 

Certain.es de nos concitoyen.nes vivent des discriminations au quotidien et lorsque celles-ci se cumulent, c’est toute leur vie qui est impactée : travail, relations, école, vie familiale, santé… 

Les conséquences des discriminations vécues au quotidien peuvent s’avérer catastrophiques pour celles et ceux qui les subissent.

Les gouvernement successifs dénoncent et peu à peu, des lois sont votées, un ou une défenseur.e des droits est nommé.e pour favoriser la sensibilisation, l’étude des faits discriminatoires et également pour informer. 

La tâche est conséquente, importante, mais nous avons la chance d’avoir sur nos territoires des délégués investis, voire militants.

En première ligne de la lutte contre les discriminations ont retrouvent les collectivités.  

Les discriminations sont des faits, des ressentis vécus par des personnes, mais qui reste diffuses dans la société. Qu’est que discriminer? Comment le définir pour mieux le déconstruire? Ce fut l’objet des Master class organisées par la ville en collaborations avec la Région en mars dernier sous l’égide de l’UNESCO.  Ecouter, nommer, déconstruire c’est comprendre et se donner les moyens de parvenir à une société plus juste, où la citoyenneté accordée à chacun.e peut être vécues pleinement.

Avec la création de l’observatoire de lutte contre les discriminations, nous avons voulu aller plus loin encore en travaillant sur des problématiques particulière que nous souhaitions objectivées. C’est pour cela que ce n’est pas la ville, mais L’Université Paul valery, le laboratoire Leiris qui mène ces études emmené par M Matehij Gardenier En travaillant des enquêtes de terrain ou le vécu des personnes participantes se complète de statistiques. Ces études sont faites exclusivement dans les QPV où les discriminations sont les plus prégnantes.

Nous sommes également membres de réseaux européens comme ECCART aux côtés d’autres métropoles européenne et commençons également à entamer des échanges avec d’autres Universités européennes pour échanger sur nos pratiques mais aussi influer sur les politiques européennes. Il faut faire savoir ce que sont les études, les expérimentations, échanger, communiquer les savoirs. 

Les études menées à Montpellier depuis plusieurs années ont permis d’énoncer un certains nombre de propositions ou préconisations. Mais comme dit le proverbe « seul on va plus vite, ensemble on va plus loin ». 

C’est pourquoi, nous avons choisi de partager le plus largement possible ces études, leur actualisation également de manière à ce que nous puissions nous en saisir collectivement, car notre responsabilité est de faire en sorte que chaque enfant, femme, homme puisse vivre dignement, sans que quelque discrimination que ce soit ne puisse entraver leur liberté, leur droit à s’épanouir dans une société qui respecte les valeurs qu’elle s’est elle-même choisies.

Pour rappel 7 études ont été menées sur le territoire de Montpellier 

-Discriminations liées à la dématérialisation des services publics ; 

-Discriminations subies par les familles monoparentales ; 

-Discriminations subies par les personnes en situation de handicap ; 

-Discriminations dans l’accès à la formation et à l’emploi des jeunes diplômés vivant en QPV ; 

-Discriminations dans l’accès à la formation et à l’emploi des femmes vivant en QPV ; 

-Discrimination dans l’accès au logement public et privé.

Pour ma part, j’ai pu le constater lors des Master class, que la collaboration entre institutions et collectivités fonctionne. Je souhaite que ces deux jours de travail ensembles nous permettront à terme de concevoir des politiques et actions en commun, pouvant se décliner sur tous les territoires, en prenant en compte les spécificités de chacun. 

Discours de Fatma Nakib : cérémonie officielle de levée du drapeau LGBT+ à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre les LGBT+phobies.

Discours de Fatma Nakib : cérémonie officielle de levée du drapeau LGBT+ à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre les LGBT+phobies.

Le 17 mai est une date éminemment symbolique, d’une grande importance historique pour le monde LGBT+, car c’est à cette même date, en 1992, que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) supprimait l’homosexualité de sa liste des maladies mentales.

Depuis cette première victoire, les associations ont poursuivies les luttes, relayées par les politiques à l’assemblée nationale, et, en France, l’homosexualité bénéficie d’une reconnaissance qui peut sembler satisfaisante. L’égalité des droits progresse, l’homophobie, comme toutes les formes de discrimination, est punie par la loi, et la visibilité acquise par la communauté est importante. Cependant, la condition des personnes LGBT+ reste encore difficile, tant les avancées législatives mettent du temps à pénétrer toutes les consciences. Le chemin à parcourir est malheureusement encore long.


A titre d’exemple, le week-end dernier, plusieurs joueurs de football professionnels ont refusé de porter un maillot comportant le slogan «Homo ou hétéro, on porte tous le même maillot» et – je cite – « Les employeurs des joueurs en ont «pris acte» (Guingamp) ou se sont montrés «respectueux des choix individuels de [leurs] joueurs». De belles phrases pour dire qu’en fait, encore aujourd’hui, de nombreuses personnes considèrent que ce n’est pas « normal » de ne pas être hétéro. Les dirigeants des clubs auraient dû le déplorer, présenter des excuses médiatiques, mais ils choisissent de respecter des « convictions personnelles ». C’est tout ? C’est moche, dramatique, choquant. Pourtant, ce serait facile de leur faire signer, en même temps que leurs contrats mirobolants, des clauses qui engagent au respect des valeurs morales de la République, qui reconnait notamment à chacune et chacun la liberté et le droit de choisir sa sexualité et ses amours, non? Porter les couleur d’un club français ne devrait pas être à géométrie variable.


A Montpellier, l’organisation d’une journée contre toutes les LGBTphobies permet d’inscrire les luttes dans une démarche de solidarité avec toutes les personnes lesbiennes, gaies, bi, trans et autre. Il s’agit aussi d’inscrire ces luttes dans une démarche plus globale de défense des droits humains. Parce ce que, nous devons bien le comprendre, discriminer une personne revient à détruire sa vie.


A Montpellier, nous le disons et le répétons : Il est inacceptable que des individus soient discriminés ou maltraités en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre. Nous devons toutes et tous travailler ensemble pour créer un environnement inclusif, sûr et respectueux pour chacune, chacun de nos concitoyens, indépendamment de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre.


Déployées toute l’année, nos actions sont multiples :

  • Nous soutenons les associations engagées dans la défense et la promotion des droits des personnes LGBT+ , qui proposent de nombreuses actions pour sensibiliser et éduquer la population, notamment les jeunes générations ; Je pense par exemple aux sensibilisations organisées par SOS Homophobie 34, que je salue et remercie de nous avoir présenté son rapport ; mais je pense aussi à toutes les associations qui travaillent au quotidien pour faire reconnaitre et respecter une liberté qui devrait couler de source ; elles savent qu’elles peuvent compter sur l’entière collaboration de la ville pour organiser leurs évènement et notamment célébrer le mois des Fiertés, qui commence aujourd’hui. Je vous invite à en découvrir le programme sur le site de Fierté Montpellier Pride, qui assure la coordination de l’inter-asso, programme relayé également sur le site et les réseaux sociaux de la ville.
  • En ce qui concerne plus spécifiquement la lutte contre les actes LGBT-phobes, la Cellule de veille est en place et se réunit chaque trimestre. Pilotée par le CLSPD, elle regroupe de nombreux partenaires associatifs et institutionnels (Préfecture, Unité médico-judicaire, Université de Montpellier, Université Paul Valéry, Éducation nationale, Parquet), les acteurs de la sécurité (Police nationale et Police municipale). Cette cellule permet d’être informé des agressions afin d’agir de concert pour qu’elles ne restent pas impunies; elle permet également d’échanger sur les pratiques des uns et des autres. Le conventionnement avec FLAG va dans ce sens et nous poursuivons la campagne qui incite à libérer la parole et à signaler les faits d’homophobie, que l’on soit victime ou témoin.
  • En interne, nous nous devons d’être exemplaire, et travaillons à l’obtention du Label diversités AFNOR. Pour cela nous formons nos personnels managers et nos équipes RH afin de recruter sans discriminer ; Nous formons également nos agents à repérer et à agir contre les discriminations ; Nous avons mis en place un protocole interne, qui facilite les signalements et les recours en cas de discrimination, d’agression et/ou de harcèlement ; Pour améliorer encore nos pratiques la ville et la métropole ont choisi de renouveler officiellement leur adhésion à la charte de l’Autre cercle, dont je salue la présence. Le CCAS, la TAM, ACM et bien d’autres seront amenés à le faire également.

    Nous ne pouvons pas conclure un temps comme celui-là sans avoir une pensée pour les nombreux pays du monde où l’homosexualité est encore réprimée et combattue ; sans avoir une pensée pour celles et ceux qui, malgré les énormes risques encourus, poursuivent le long combat pour la liberté d’aimer à sa guise. Le Rainbow flag, ce beau drapeau, qui exprime si bien les nuances des corps et des cœurs, va maintenant être hissé sur le mât de notre maison commune. Ce symbole d’inclusion, nous le partageons aujourd’hui avec toutes les personnes qui, localement ou dans le monde, ouvrent des chemins à l’espoir.
MasterClass UNESCO contre le racisme et les discriminations : Fatma Nakib

MasterClass UNESCO contre le racisme et les discriminations : Fatma Nakib

Notre Pays, a construit depuis le XVIIIème siècle une philosophie de valeurs Républicaines des plus ambitieuses et j des plus belles en matière de droits humains. Cependant c’est un fait, les inégalités, les injustices fondées sur le racisme et les discriminations persistent. Montpellier se veut quant à elle exemplaire pour lutter contre cela.

Les valeurs républicaines que nous défendons ne peuvent prendre tout leur sens que si elles s’appliquent à tout le monde de la même manière. Il ne peut pas y avoir de citoyenneté à deux vitesses, qui stigmatise. C’est pourquoi lorsqu’il m’a confié les délégations de l’égalité, des droits des femmes, des luttes contre les discriminations, notre maire, MD a ajouté la défense des valeurs de la république.

La discrimination  et le racisme sont fondées sur l’intolérance et le refus de la différence. Ne pas subir de discrimination est un droit fondamental que nous nous efforçons de faire respecter par l’action, notamment en organisant l’accueil par l’UNESCO de ces master class contre le R et les D.

La Déclaration universelle des droits de l’homme, condamne toutes les formes de discriminations et affirme l’égalité des citoyens et citoyennes devant la loi. Cette Egalité est même le fondement d’une République, la nôtre qui se veut universelle. Le principe d’ égalité  permettant un État de droit, censé empêcher toute distinction entre citoyens égaux. 

Néanmoins, un grand nombre d’individus se trouvent stigmatisés et exclus de la société. En effet, pendant des décennies, on a pu penser que ce principe égalitaire de la République nous préservait d’un principe de non distinction entre les individus. Mais cela a également contribué à masquer la réalité de ce que sont les stigmatisations, le racisme et les discriminations. Il y a de très nombreuses raisons à cela , l’important aujourd’hui c’est que nos société en soient conscientes et qu’elles apprennent à les combattre pour que les valeurs universalistes de la République soient une réalité pour toutes et tous.

Comment les combattre? Et bien d’abord par la connaissance, et cela est tout l’objet de ces master class.

  • Vous doter de clés et d’ outils pour comprendre les concepts et les preuves scientifiques permettant de décrypter les attitudes et les comportements racistes.
  • Proposer des modèles inspirants pour vous permettre  d’agir à votre endroit dans la lutte contre le racisme et les discriminations.
  • Inspirer les décideurs politiques à poursuivre les efforts collectifs dans la lutte contre le racisme et les discriminations.

Gisèle Halimi disait à la presse il y a quelques années : « Je suis personnellement résolument universaliste… mais c’est vrai que les différences doivent être prises en compte pour les gens qui vivent ces différences [puisssent]  en prendre conscience, les faire apparaître et aller vers un universel. […] On est obligé d’aller vers un universel mais [aussi] de prendre en compte les différences : […] être femme noire ou blanche, être femme bourgeoise ou ouvrière, employée ou tout ce que vous voudrez, c’est pas la même chose et par conséquent, il ne faut pas gommer ça4. »

Faire donc avec les différences, en ayant toujours conscience que chaque individu est un être singulier et que s’il ne me ressemble pas, je ne lui ressemble pas non plus. Et que cela ne doit pas nous empêcher d’être égaux en droit. 

Fatma Nakib