Bilan de Célia Serrano (partagé avec François Vasquez)

Mise en place d’une zone pilote, constituées de 10 communes à l’ouest de la métropole afin de tirer des retours d’expérience et d’optimiser le développement de notre politique sur tout le territoire. Ces 10 communes représentent environ 80 000 habitant.es.

Actions de sensibilisation sur la zone pilote :

• Ateliers sur le gaspillage alimentaire, sur le tri, le compostage, dans les écoles et prochainement les centres de loisirs

• Communication engageante en habitat collectif (Villeneuve-les-Maguelone, Grabels et les Grisettes à Montpellier)

• Visite du centre de tri Demeter spécifique avec un parcours pédagogique pour les écoliers et écolières


Ces actions de sensibilisation sont couplées à celles déjà entreprises dans toute la métropole :

• Le macaron Mon commerçant zéro déchet

• Le partenariat avec la Ligue contre le cancer concernant la collecte du verre

• Le déploiement des composteurs de quartier et individuels

• La charte relative à l’organisation d’événements et manifestations responsables. A ce sujet, nous travaillons avec le Domaine d’O pour qu’il devienne un équipement éco-responsable. C’est le premier a avoir voté la charte en Conseil d’Administration, et cette charte sera systématiquement signée par les partenaires intervenant sur le Domaine (festivals notamment).

En parallèle, nous avons engagé des chantiers globaux sous la forme d’études AMO (Aide à Maîtrise d’ouvrage):
– COPIL tarification incitative
– COPIL biodéchets
– COPIL renouvellement des marchés collecte et nettoiement
– Lancement de la rédaction du programme local de prévention (PLPDMA) dans lequel nous avons mené 4 ateliers travail avec acteurs locaux :
– le compostage,
– les commerces,
– le réemploi,
– l’animation/sensibilisation Grand Public-Scolaires,
– l’Appel à Projets (AAP) Eco-consommation.


Un certain nombre d’actions sont en cours
–  Plan compostage : aide Région / ADEME de 476 000€
C’était une priorité dès notre arrivée, nous souhaitions répondre à cet Appel à Projets avant sa clôture en octobre. Les services ont pu y répondre dans les temps et nous avons été lauréat. Cela finance en partie l’étude sur la collecte des bio-déchets, l’ajout de composteurs sur la zone pilote (7 déjà déployés et 10 en cours) + plusieurs dizaines en 2022 ; une  mesure votée de 40€ pour faciliter l’achat de composteurs en bois ; Ametyst en conversion pour débloquer une capacité de compostage des biodéchets triés à la source.

–  Plan verre : 130 bornes de plus que nous avons installer rapidement, appuyé avec un partenariat « Ligue contre le cancer » relayé dans toutes les communes ; pour développer le réemploi, financement de 40K€ à Oc’Consigne. Ce plan verre a été porté lors du même Conseil de Métropole car si nous souhaitons favoriser le tri du verre, il était primordial de voter en parallèle une mesure visant à prévenir le déchet à la source. 

– Création de la Zone pilote Ecusson car ce quartier ne peut avoir qu’un traitement particulier.

Vers une collectivité éco-exemplaire
Nous ne pouvons demander à tous nos concitoyen·nes des efforts si nous, collectivité, ne sommes pas exemplaire. Nous avons donc pris des mesures concrètes afin de faciliter le tri et de permettre la continuité du geste de tri, partout et tout le temps.

Nous prévoyons d’organiser un COPIL sur l’éco-exemplarité, qui nous permettra de décliner toutes nos mesures dans un cadre formel. En attendant, nous avons mené quelques actions sur l’Hôtel de Ville et l’Hôtel de Métropole:
– Tri sélectif y compris les biodéchets dans tout l’Hôtel de Ville (1 100 agents), mise en place de composteurs au pied de l’HDV, changements de robinets pour faciliter l’usage des gourdes, achat de 170 téléphones reconditionnés, distribution de tasses pour tous les agents…

Le service du protocole a également évolué dans tous les événements qu’il organise et propose maintenant vaisselle solide, aucun emballage individuel, le tri… Les traiteurs y sont également sensibilisés et la rédaction des marchés tend vers une meilleure proposition.

Une étude est en cours pour proposer des couches lavable dans les crèches. Nous souhaitons également proposer une aide à l’achat pour inciter les familles à se convertir aux couches lavables. Cette réflexion se fait conjointement avec une proposition de protections périodiques éco-responsables. Un Appel à projet aux associations a été voté au 1er octobre pour 100 000€. L’objectif est de créer une dynamique locale autour de cette thématique, capter des idées innovantes en la matière et œuvrer en faveur d’une métropole « zéro déchet ». Il a été mené avec des acteurs locaux pour définir un cadre et permettre l’adhésion la plus largeLe public des entreprises n’est malheureusement pas éligible à cet AAP, la Métropole n’ayant pas compétence (des discussions sont en cours avec la Région pour disposer d’une convention qui permettra, dans un prochain AAP, d’élargir le public éligible).

Focus sur l’usine Ametyst
Conversion d’Ametyst en station de compostage afin que les bio-déchets collectés séparément dans la Métropole (anciennement remélangés) produisent un compost de qualité (équivalent bio).

Ametyst est une usine de traitement de Tri Mécano Biologique (TMB) par laquelle passait tous les déchets (130 000t/an) hormis le tri sélectif (TS) destiné à l’usine Demeter.  C’est la destination des OMR (Ordures Ménagères Résiduelles)(la poubelle grise) et des bio-déchets (la poubelle orange).

Les gens qui triaient leurs bio-déchets à la source et les déposaient dans la poubelle orange voyaient leurs déchets re-mélangés une fois arrivés à Ametyst. L’usine en créait du compost de mauvaise qualité, qui ne pouvait être utilisé en proximité et partait à l’enfouissement et en épandage sur des terres lointaines.

La commercialisation de ce compost OMR était déficitaire de près d’1 million d’euros.

Nous avons sollicité Suez, l’exploitant d’Ametyst, afin de détourner les bio-déchets collectés séparément (bacs orange) du process « gris » du TMB pour simplement les composter.

Ce compost nouvellement produit est de très bonne qualité (équivalent bio même s’il n’a pas l’écolabel).

Cette conversion de l’usine permettra un retour à la terre et ce compost pour les espaces verts de la Ville et les agriculteurs de la Métropole. 

-> Fini le temps de l’export du compost OMR, ce compost de qualité pourra maintenant être utilisé en proximité.

Remettre du sens est la gageure si nous souhaitons faire participer chacun au tri par le bac orange: il est capital de permettre aux habitant·es de pouvoir trier les bio-déchets et nous donner, à tous, l’assurance qu’ils seront traités de façon vertueuse.

De plus, cette mutation nous fait économiser la construction d’une station de compostage, soit environ 2 millions d’euros.

Le tri des bio-déchets doit devenir la norme : les épluchures vont vers les composteurs de proximité (individuels, de résidence, de quartier) ; les autres restes alimentaires sont à déposer dans la poubelle orange.

Share This