17 Mai 2021 – Cécile Chaigneau – Lire l’article en entier

Le 17 mai, différents acteurs de la filière agroalimentaire se sont réunis au MIN de Montpellier (photo) pour y lancer lancer un appel aux consommateurs, restaurateurs, commerçants, mais aussi acteurs publics, à privilégier une production locale.

(…) Onze semaines après le violent épisode de gel qui a touché la France et mis l’agriculture à genou, les différents représentants des institutions agricoles de l’Hérault font bloc pour rappeler les enjeux d’une consommation de produits agricoles locaux. Et préparent leurs arguments sur les ambitions françaises en matière de souveraineté alimentaire, en vue du Conseil de l’agriculture française qui se tiendra le 18 mai.

Sur le carreau du Marché d’intérêt national (MIN) de Montpellier, une centaine de producteurs viennent vendre leurs produits chaque jour (sur 220 entreprises au total, notamment de transformation alimentaire, et un chiffre d’affaires annuels réalisé de 150 millions d’euros).

« Malheureusement, un certain nombre ne viendront pas en raison du gel du 8 avril, s’inquiète Marie Massart, la présidente du MIN, également adjointe au maire de Montpellier, déléguée aux politiques alimentaires et agriculture urbaine. Aujourd’hui, il s’agit de lancer un appel aux consommateurs, restaurateurs, commerçants, mais aussi acteurs publics, à privilégier une production locale. »

« Si on veut être patriote Occitanien, il faudra peut-être acheter moins mais mieux et plus cher pour que les agriculteurs soient mieux rémunérés, ajoute Denis Carretier, le président de la Chambre d’agriculture régionale. Il y a des produits qu’on aura moins et qui viendront d’ailleurs, alors attention, il faut que les grandes surfaces indiquent bien les origines et que les consommateurs regardent bien les étiquettes. »

Doubler le pôle transformation du MIN

Jérôme Despey ajoute que « la loi EGalim (Loi pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous, NDLR) va être renforcée », insistant sur le fait qu’au-delà de la grande distribution, « il existe plusieurs circuits de distribution qu’il ne faut pas opposer : les agriculteurs qui s’associent pour créer des magasins de producteurs, les marchés de producteurs de pays, les démarches Bienvenue à la ferme et au MIN l’association des producteurs d’Occitanie pour travailler avec les intercommunalités sur tout ce qui est restauration hors domicile. Nous avons la volonté de développer tous les circuits pour se rapprocher des consommateurs. »

Les membres de l’association des producteurs d’Occitanie pointent un effort à faire : plus de contractualisation de la part des intercommunalités afin de les aider à structurer leurs productions.

Sur le MIN, le pôle transformation a sollicité les fonds du Plan de relance pour contribuer à financer un projet d’extension. Aujourd’hui sur 3.000 m2 pour sept entreprises accueillies (environ 50 emplois), il devrait passer ainsi à 6.000 m2 pour une quinzaine d’entreprises, créant entre 50 et 100 nouveaux emplois. Un projet d’investissement de 4 à 5 millions d’euros qui pourrait voir le jour dans les deux ans, si tout va bien.

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