Conseil de métropole du 28 Septembre 2021

L’urgence climatique, le besoin de préserver notre santé et notre environnement imposent de réduire drastiquement, et au plus vite, les transports polluants. Le transfert de la route vers le rail du transport de voyageurs ET de marchandises fait partie des réponses à cet enjeu. Ainsi, délester l’axe autoroutier du littoral méditerranéen, emprunté chaque jour par plus de 10 000 poids lourds est une priorité.
D’autre part, favoriser l’intermodalité entre TGV et trains du quotidien s’impose également pour un service public de qualité, un développement équilibré des territoires et pour que la voiture particulière cesse d’être une nécessité.

30 ans que la ligne nouvelle Montpellier-Perpignan est dans les cartons, 30 ans que nous attendons cette ligne pour développer les transport décarbonés. Mais cette impatience ne doit pas nous amener à soutenir ce projet les yeux fermés.

Le projet tel qui est actuellement, n’est pas mixte TGV-fret de bout en bout. Ce qui est une aberration écologique et économique à long terme. Les trains de marchandises devront, entre Béziers et Perpignan, prendre la ligne historique proche de la côte méditerranéenne. Une ligne exposée aux inondations. Phénomène qui se multipliera avec le réchauffement climatique.

Pour rappel, en octobre 2019, sous l’effet d’une submersion marine, ce tronçon a été coupé pendant 3 semaines. 3 semaines où les trains entre la France et l’Espagne n’ont pu circuler via l’arc méditerranéen. A long terme, cette ligne est condamnée par la montée des eaux (les projections donnent +50cm en 2050).

De plus, il est primordial que cette nouvelle ligne soit connectée aux gares centrales existantes pour avoir de véritables “Pôles d’Échanges Multimodaux”, desservis par les TGV, pour les correspondances avec les TER, bus urbains, cars régionaux, tramways, etc.

Créons les embranchements nécessaires au niveau de Narbonne et Béziers pour que les trains puissent passer facilement d’une ligne à l’autre et accéder aux gares centrales. Ne gaspillons pas l’argent public avec de nouvelles gares excentrées comme ça était le cas avec la gare de la Mogère qui est une gare non connectée au réseau TER et destructrice de terres agricoles.

Pour rappel, en 2018, le PDG de la SNCF de l’époque, Guillaume Pépy, reconnaissait que cette gare était une erreur. L’histoire nous dit de ne pas recommencer.

La semaine dernière, la ville de Montpellier, hier le département de l’Aude, aujourd’hui, la métropole, demain, nous l’espérons, nombre de collectivité vont alerter sur la nécessité de revoir la phase 2 du projet.

Revoyons le projet rapidement car l’urgence climatique n’attend pas.

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