Alors que l’interdiction de la corrida sera débattue ce jeudi 24 novembre à l’Assemblée nationale, il est important de rappeler quelques éléments. Car pour nous, élu-es écologistes de Montpellier, il n’y a plus débat. Il faut interdire la corrida en France.

En Catalogne, berceau de la corrida, plus une seule n’a été organisée depuis 2016 malgré la décision de la Cour constitutionnelle Espagnole annulant pour des raisons juridiques l’interdiction votée par le Parlement Catalan. Déjà depuis le début des années 2000, plusieurs villes catalanes avaient mis fin aux corridas.

En France, en 2018, 74% des Français.es se disaient favorables l’interdiction de la corrida (sondage IFOP / 30 Millions d’Amis, février 2018). En 2022, c’est maintenant 77% des Français.es qui se disent favorables à l’interdiction de la corrida.

La corrida, pratique reconnue comme « un acte de cruauté pénalement répréhensible partout dans le pays » reste tout de même de façon totalement ubuesque autorisée par une exception introduite pour « les territoires où elle est considérée comme faisant partie du patrimoine et de la tradition, à savoir l’Occitanie, la Nouvelle-Aquitaine et Provence-Alpes-Côte d’Azur. ». La cruauté pénalement répréhensible a donc des frontières sur notre territoire métropolitain !!

Mais de quelle tradition parle-t-on ? Une tradition espagnole introduite en France à l’initiative de l’épouse espagnole de Napoléon III, l’impératrice Eugénie de Montijo.

Une donc soi-disant tradition, qui plus est, totalement contraire à la loi de 1976 qui a véritablement édifié la politique de protection animale, en énonçant trois principes fondamentaux :
-l’animal est un être sensible, qui doit être placé dans des conditions compatibles avec ses impératifs biologiques ;
-il est interdit d’exercer des mauvais traitements envers les animaux ;
-il est interdit d’utiliser des animaux de façon abusive.

Une soi-disant tradition fondée sur la souffrance et la cruauté et défendue par une minorité bloquée dans une autre époque.

Une minorité qui dans sa grande majorité n’assume pas les traitements dégradants et cruels infligés aux taureaux au sein des manades puis dans les arènes. Cette minorité qui tente de faire croire que la corrida fait partie du Patrimoine immatériel de la France, alors que cette décision a été abrogée en 2015 et dont l’abrogation a été confirmée en 2016.

Terminons-en avec cette pratique rétrograde et cruelle. Laissons vivre les taureaux.

Manu Reynaud, Président du groupe Choisir l’écologie pour Montpellier, Europe Écologie les Verts

Eddine Ariztegui, Adjoint au maire, Parti Animaliste

Radia Tikouk, Adjointe au maire, Génération Écologie

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