Affaire 1 – Présentation par Stéphane Jouault du Rapport sur le Développement Durable

En application de la loi Grenelle 2, la Ville de Montpellier est tenue de présenter, préalablement au vote du budget, un rapport sur sa situation en matière de prise en compte du développement durable. Le présent rapport dresse le bilan de la prise en compte du développement durable dans les activités de la Ville pour l’année 2020.

Stéphane JOUAULT, adjoint au maire en charge de la Nature en ville et de la Biodiversité

Stéphane Jouault: « Tout d’abord il faut souligner deux points :

  • Ce rapport 2020 est par définition à cheval sur deux mandatures
  • La rédaction de ce rapport est un exercice très contraint puisqu’il répond à une commande légale très précise qui en dicte le titre et les intitulés de chapitres.

Le titre mériterait pourtant d’être modifié. L’expression « développement durable » est en effet devenue l’arme d’un greenwashing massif pour tous ceux dont l’objectif est de produire toujours plus et d’engranger davantage de bénéfices. Je ne vais pas vous faire un cours d’histoire mais, pour mémoire, l’expression « développement durable » qui apparaît dans un rapport de l’ONU en 1987 avant d’être mise en avant lors du Sommet de la Terre de Rio en 1992, est le fruit d’une époque où – à part quelques écologistes égarés, quelques Ayatollahs de la chlorophylle – on pensait que l’on pouvait continuer à produire plus, qu’il fallait simplement faire un peu attention. Autant dire: du pain béni pour ceux qui ont intérêt à ce que rien ne change.

Agir en faveur du « développement durable » pour les grands acteurs économiques c’est faire de la croissance à tout prix en faisant croire à la population que c’est bénéfique pour la transition écologique. C’est devenu une « marque » qui autorise à faire n’importe quoi. Méfions-nous des mots qui deviennent des marques. Dernièrement j’ai vu une agence immobilière en ville qui a pris le nom de « Canopée » qui est en train de devenir très à la mode. Cette agence voudrait-elle nous faire croire qu’elle vend des arbres ? La prochaine fois j’entre et je leur demande ce qu’ils ont en micocoulier, en mélia ou en gingko biloba en ce moment.

Le « développement durable » ce n’est ni du développement humain ni du durable. Il conviendrait donc de parler ici d’un rapport sur le « bien-vivre à Montpellier » en soulignant les bienfaits de la transition écologique dans ses aspects sociaux et environnementaux. C’est dans cette logique que le rapport choisit de mettre en avant deux actions phares de la nouvelle mandature :

  • La contractualisation Ville-Etat : la Ville s’engage comme Territoire de la Stratégie Nationale de Prévention et de Lutte contre la Pauvreté
  • La Nouvelle Charte de l’Arbre, la création du Comité Arbre et le lancement de l’opération 50000 arbres

Je voudrais insister sur le fait que ces deux actions sont les deux faces d’une même pièce en faveur du bien-être de la population : plusieurs enquêtes scientifiques ont par exemple démontré que la végétalisation avait un impact très fort sur le ressenti de bien-être de la population dans les quartiers défavorisés, bien plus que dans d’autres quartiers à végétalisation égale. Végétaliser c’est de plus créer de l’emploi local et vraiment durable. Les Bosquets Fruitiers par exemple ce sont deux emplois créés dans une association qui conduit le projet.

A une plus grande échelle, notre nouvelle politique de restauration scolaire est un très bel exemple de politique de transition écologique : c’est l’accès pour tous à une nourriture de qualité produite localement. Tarification sociale à 50 centimes + Agriculture biologique locale + Option végétarienne = transition écologique = bien-être pour tous.

Je ne vais pas développer davantage mais il est possible de continuer cette démonstration avec toutes les mesures mises en avant dans ce rapport:

  • Les mesures exceptionnelles prises en regard de la crise sanitaire : les Etats Généraux de la Solidarité avec le CCAS, la mise en place d’un marché de la solidarité, la création d’un fonds de soutien aux associations de commerçants, le soutien à la filière culturelle
  • Un tiers-lieu contre la fracture numérique
  • Les grands axes de la politique éducative : alimentation, grand plan numérique, dispositif « vacances apprenantes », végétalisation des cours d’école
  • Élaboration d’un CLS (contrat local de santé)
  • Les actions de reconstruction de la Ville sur elle-même (EAI, Cévennes)
  • La politique de la maîtrise de l’énergie avec la démarche Green IT
  • La charte Zéro Phyto
  • Les 23 ha sanctuarisés du parc Montcalm
  • La poursuite de la restructuration du Zoo
  • La mise en place du PCAET avec la démarche Cit’ergie

Je m’arrête là. Vous voyez bien l’effet catalogue de ce document très normé qui ne permet pas d’exposer la réalité systémique de notre politique qui doit permettre une véritable transition écologique pour offrir les conditions d’un « mieux vivre ». Mais chacun-e pourra quand même y lire les premiers jalons de notre politique de transition écologique.


Affaire 2 – Intervention de Stéphane Jouault sur le budget primitif 2021

Stéphane JOUAULT, adjoint au maire en charge de la Nature en ville et de la Biodiversité

Stéphane Jouault: « Avec ce budget 2021, premier budget de notre mandature, ce sont les grandes orientations de notre politique pour changer la Ville que nous mettons en œuvre.

  • Changer la Ville c’est investir massivement pour la transition écologique. Nous nous félicitons que cette transition soit au cœur de ce budget.
  • Changer la Ville c’est végétaliser l’espace public, les cours d’école, c’est créer des forêts urbaines dès 2021
  • Changer la Ville c’est investir pour des dizaines d’hectares sanctuarisés : au parc Montcalm, à Cambacérès, aux Bouisses dès 2021. C’est développer l’agriculture urbaine partout où c’est possible : dans les agriparcs, sur les toits, dès 2021. Cette politique directe de renaturation de la ville bénéficie d’un budget global de 1,3 million d’euros pour 2021.
  • Changer la ville, c’est permettre aux 15.000 enfants d’accéder quotidiennement à des repas sains et de qualité :le projet de construction des nouvelles unités décentralisées de production alimentaire avec un investissement initial de 1,2 million d’euros sera lancé  dès 2021. Par ailleurs, le budget des denrées alimentaires connaîtra une évolution de +22% soit +500.000 euros consacrés notamment à l’introduction de la viande bio dans les repas des enfants dès 2021
  • Changer la Ville c’est soumettre chaque euro dépensé au principe d’éco-conditionnalité dès 2021. C’est tout le travail de Catherine Ribot élue écologiste déléguée à la commande publique éco-responsable.
  • Changer la Ville c’est agir sur les mobilités : grâce aux fonds de concours et à la Métropole, c’est la poursuite des pistes cyclables et un grand plan piéton qui s’annonce. Mais c’est aussi la nouvelle politique tarifaire du stationnement qui entre en vigueur dès 2021.
  • Changer la ville, c’est agir en faveur du bien-être animal, pour la protection de la biodiversité, et pour la sauvegarde des espèces, avec près d’1 million d’euro pour le zoo du Lunaret et l’installation d’un premier pigeonnier contraceptif dès 2021.
  • Changer la ville, c’est porter haut l’égalité femmes-hommes dans toutes nos politiques publiques, dans les actions d’éducation et de formation : sensibilisation à la notion de consentement pour les plus jeunes et formation à la lutte contre les violences sexuelles et sexistes seront mises en place dès 2021.
  • Changer la ville, c’est aussi la lutte contre les nuisances visuelles et sonores qui se concrétisera par le lancement d’un plan lumière et un plan bruit dès 2021
  • Enfin, Changer la Ville c’est à l’avenir réfléchir à de nouvelles recettes fiscales pour accélérer la transition écologique et sociale : c’est poser notamment la question d’une hausse de la taxe d’habitation pour les résidences secondaires, c’est se réinterroger sur la politique tarifaire de la restauration scolaire en fonction des revenus et des capacités de chacun.

Toutes ces politiques publiques sont portées par les élu-es écologistes. Et avec ce budget ambitieux, inscrit dans un plan pluri-annuel réaliste, nous nous donnons les moyens de mettre ces politiques en œuvre. 
Comme à la Métropole, nous veillerons à ce que, au travers de ses investissements, la Ville de Montpellier respecte ses propres ressources naturelles, et s’inscrive dans la trajectoire de l’Accord de Paris et de la neutralité carbone. Notre objectif, rappelons-le: faire de Montpellier une ville résiliente. 
Mais nous, élu-es écologistes, nous félicitons d’avoir les moyens dès 2021 de faire véritablement entrer Montpellier dans la transition écologique.


Affaire 2 (budget) – Intervention du Mustapha Laoukiri sur le « Territoire Zéro Chômeur de longue durée »

Intervention de Mustapha Laoukiri, adjoint au maire délégué à l’emploi et la création d’entreprises

La privation d’emploi n’est pas une fatalité! Voilà le défi de l’expérimentation « Territoire zéro chômeur ». Votée en avril 2016 à l’initiative de Laurent Grandguillaume alors député, une proposition de loi a permis de donner corps à cette idée imaginée par Patrick Valentin, militant d’ATD Quart Monde. En 2020 après un vote à l’unanimité aux deux Assemblées, l’expérimentation est élargie à 50 territoires. Nous souhaitons inscrire notre territoire dans cette dynamique et de ce fait, nous porter candidat. Cette expérimentation repose sur un triptyque :

  1. Personne n’est inemployable;
  2. Il existe nombre de travaux non dé-localisables qui n’intéressent plus certains acteurs de l’économie classique;
  3. Il y a de l’argent qu’on peut utiliser différemment (dépenses passives).

Dans le cadre du budget élaboré pour l’action sociale, la solidarité et la lutte contre les inégalités, nous nous inscrivons plus que jamais dans la lutte contre la pauvreté qui vise à renouer avec l’accompagnement vers l’emploi, mais également l’accompagnement social.


Affaire 2 (budget) – Intervention de Fatma Nakib

Fatma NAKIB, adjointe à l’Égalité et aux droits des femmes

Fatma Nakib: « L’éducation est essentielle pour parvenir à transmettre une culture du respect et de l’égalité à celles et ceux qui construiront la société de demain. La jeunesse appelle avec force les pouvoirs publiques à prendre en compte les inégalités femmes/hommes. Les interventions proposées auprès de jeunes scolarisés, avec des outils ludiques et pédagogiques, auront pour but la déconstruction des stéréotypes de genre. Il s’agit donc:

  • d’identifier et déconstruire ces stéréotypes sexués
  • de lutter contre les représentations et discriminations de genre
  • de prévenir les comportements et violences sexistes.

En ce qui concerne le « Label Égalité et diversité professionnelle », créé en 2005 à l’initiative des pouvoirs publics avec les partenaires sociaux, il est un signe d’exemplarité qui distingue une organisation œuvrant efficacement et en permanence pour l’égalité et la mixité professionnelle. Avec l’alliance de ces deux labels, AFNOR Certification valorisera l’ensemble de nos engagements pour une collectivité qui se veut plus exemplaire et attractive.

Les slides du budget ne présentent pas l’ensemble de nos missions, mais je voudrais préciser que beaucoup d’autres projets sont en cours de construction, tels que la création d’une commission inter associatives, l’implantation à Montpellier (en collaboration avec l’État et le Département) d’applications telles que « App’elles » et « Flag » contre le harcèlement et les violences de rue, etc… Tous ces projets se co-construisent avec les différentes directions de la ville, en transversalité, mais aussi avec les associations et les citoyens.

Affaire 2 (budget) – Intervention de Catherine Ribot sur le SPASER*

Catherine Ribot, déléguée aux Marchés publics et à la commande publique éco-responsable

Je voulais vous dire quelques mots au sujet du slide concernant l’élaboration d’un SPASER*. Depuis 2015, les collectivités territoriales ont l’obligation d’adopter et de publier un (*)Schéma de Promotion des Achats Publics Socialement et Écologiquement Responsables (SPASER), lorsque le montant total annuel des achats est supérieur à 100 millions d’euros H.T. Il s’agit d’élaborer une véritable stratégie d’achats publics, d’inscrire la politique d’achat de la ville dans une démarche lui permettant de doter systématiquement ses marchés publics de clauses sociales et environnementales. Cette priorité sera prise en compte :

  • pour les produits et services achetés par la ville (produits à haute performance énergétique, achats de papier, d’appareils d’impression, de fournitures, de mobiliers, de vêtements, de matériel de bureautique, etc…) ;
  • mais aussi pour déterminer des objectifs de passation de marchés publics comportant des éléments à caractère social, visant à concourir à l’intégration sociale et professionnelle de certaines catégories de travailleurs.

Ce schéma est important, il contribue à la promotion d’une économie circulaire. C’est un levier déterminant de développement économique.


Affaire 5 – Présentation par Stéphane Jouault de l’ouverture prochaine du Parc Tastavin à la population

Cette affaire concerne la passation d’une convention de transfert de gestion entre l’État et la Ville sur le parc de l’aspirant Tastavin, rue Lakanal, pour une durée de 30 ans renouvelable, en vue de son ouverture au public en 2021. Compte tenu de la charge financière pour la Ville qui réalisera des travaux de remise en état et d’aménagement de l’équipement tout en assurant son entretien et son fonctionnement, le transfert de gestion est consenti par l’État à titre gratuit.

Stéphane JOUAULT, adjoint au maire en charge de la Nature en ville et de la Biodiversité

Stéphane Jouault: « Je voudrais remercier le Conseil d’Administration de la Cité Scolaire Françoise Combes et sa proviseure qui ont permis le transfert d’usage du parc Tastavin à la Ville de Montpellier. D’une superficie de 5000m2 soit un demi hectare, c’est un espace planté d’arbres magnifiques qui va être offert aux Montpelliérains et Montpelliéraines. Il sera ouvert au cours de ce premier semestre 2021. Tout comme le parc René Dumont, dans la ZAC Nouveau St Roch, qui, je le sais, est très attendu par les habitant.e.s du quartier. Ce transfert d’usage du parc Tastavin s’inscrit dans notre programme « Montpellier Ville Nature » qui prévoit la préservation et l’ouverture aux Montpelliérain.e.s de dizaines d’hectares d’espaces verts.


Affaire 10 – Intervention de Fatma Nakib sur les attributions financières aux artistes du spectacle vivant

Il est proposé d’adopter les grands principes qui permettront d’orienter les attributions financières et les soutiens de la Ville aux artistes du spectacle vivant : étude des dépôts de demandes en accord avec les compétences de la Ville afin d’éviter aux artistes les dépôts de dossiers en doublons avec la Ville ; suppression de la logique de reconduction des aides afin de soutenir de nouvelles structures et de nouveaux projets ; instauration d’une aide plancher de 1000 € ; définition de critères d’analyse des aides à la résidence, aides à la création et à la production ; constitution de commissions et d’appels à projets ; attribution des aides tout au long de l’année.

Fatma NAKIB, adjointe à l’Egalité et aux droits des femmes

Fatma Nakib: « Tout d’abord il faut souligner l’effort fait pour inscrire la parité et l’équité dans l’attention qui se porte aux propositions artistiques. Le « monde d’après » ne se construira pas sans changement vers l’égalité femmes / hommes et même si le chemin est encore long, je note une réelle volonté de la part de la direction de la culture, mais aussi des autres directions de la ville sous l’impulsion nouvelle de leurs élu.es.

Dans cette délibération, nous avons des propositions nouvelles : Résidences d’artistes qui se généralisent sur le territoire, action culturelle en découlant et permettant d’appréhender la ville autrement pour les équipes artistiques, mais aussi pour les habitants à qui l’on envoie ainsi un message de partage et d’accès à la création artistique. Également La volonté affichée pour la mutualisation des moyens : le partage des bureaux et lieux de travail sera notamment soutenu et encouragé, ce qui est une vraie politique de soutien aux équipes artistiques qui, rappelons le, souffrent beaucoup en ce moment et ont du mal à envisager l’avenir. Je retiens enfin, et c’est pour moi qui suis une professionnelle du spectacle vivant, la volonté forte d’afficher de la clarté dans les choix qui seront opérés avec potentiellement l’intervention de personnalités qualifiées dans le traitement des demandes de subventions. Je finirai simplement en vous disant que l’instauration d’un conventionnement pluriannuel offrira aux compagnies qui le souhaitent, d’être soutenues économiquement et cela, c’est une première que je tiens à saluer.


Affaire 11 – Intervention de Bruno Paternot dans le cadre de l’accompagnement au numérique

La Ville de Montpellier et la Métropole sont engagées dans une stratégie de citoyenneté numérique. Dans le cadre du Plan de relance de l’État, des fonds sont mobilisés pour créer des solutions d’accompagnement au numérique, notamment par le biais de conseillers numériques. Il est ainsi proposé la création de 4 contrats de projets dont la rémunération est financée par l’État.

Audio: Bruno Paternot, conseiller délégué à l’Esthétique lumineuse et à l’ambiance sonore de la ville

Bruno Paternot: « Les écologistes prônent la résilience mais pas le retour à la bougie, sauf si on est romantique. Les écologeeks sont très préoccupé.es par la fracture numérique : la démocratie va passer par la maîtrise du code, la démocratie va passer par l’agilité numérique. Et nous n’avons pas le droit de laisser qui que ce soit aux portes des internets.

La municipalité développe déjà une politique d’inclusion numérique hors les murs pour apprendre à tout le monde, partout et tout le temps. Les Ideas Box, reprises par le réseau des médiathèques, font que si les gens ne vont pas au numérique, le numérique viendra à toi.

Combien de personnes téléchargent une appli payante sans s’en rendre compte ? Combien de personnes vont être coincées par leur banque ou dans leurs démarches administratives car il faut uploader dans le cloud un doodle pour le prochain CoPil ?

Le numérique est dans tous les domaines de la vie, de la ville. Si nous allons faire en sorte qu’il y ait plus d’humain et moins d’écrans, il faut aussi aider et accompagner au maximum dans tous les quartiers qui relèvent de la politique de la ville. Mettons les animateurs et animatrices du numérique sur les places des quartiers plus que dans les tiers-lieux à côté d’une bière à 8€. Car mon expérience associative me montre chaque jour que la fracture numérique n’est pas une fracture d’âge mais bien une fracture sociale. Et l’on peut apprendre, en même temps qu’on apprend à gérer une visio ou à faire un montage d’images, à avoir une utilisation raisonnée du numérique : opensources, sécurisation des documents, économies d’énergies etc. Et ça aussi, ça fait partie de l’inclusion.


Affaire 13 – Intervention de Marie Massart à propos du nouveau Marché Paysan des Aubes

A la fin du premier confinement, le Comité de quartier des Aubes et l’association Animation et Vie des Aubes avec l’appui de l’association des Marchés Paysans de l’Hérault ont mis en place un point de retrait hebdomadaire pour permettre aux producteurs de livrer directement aux particuliers. Afin de pérenniser cette initiative, il est proposé de transformer ce point de retrait en un marché Paysan hebdomadaire et d’en donner la gestion à l’association « Marchés Paysans ». Ce marché se tiendrait tous les mercredis de 16h30 à 19h00.

Intervention de Marie Massart, adjointe au maire déléguée à la politique alimentaire et à l’agriculture urbaine

Marie Massart: « Je voulais insister sur l’importance de ce 2ème Marché Paysan co-géré par la municipalité et l’association « Marchés Paysans ». Il y a d’autres initiatives sur le territoire, municipales et/ou privées et il faut vraiment les encourager. Il est important, pour les consommateurs de pouvoir avoir l’assurance de bénéficier de produits locaux, en circuit court, et de qualité. Ces produits doivent pouvoir être accessibles au plus grand nombre, y compris aux familles les plus précaires, sans pour autant tirer les prix vers le bas et de fait les revenus des producteurs. Des solutions existent et nous y travaillons.


Affaires 19 et 20 – Intervention de Mustapha Laoukiri sur le projet ANRU pour les quartiers Mosson et Cévennes

Le projet de renouvellement urbain du quartier de la Mosson prévoit une importante restructuration de la polarité commerciale située au sud du quartier. Pour assurer la pérennité de son fonctionnement, la Ville et la Métropole ont fait appel à l’ANCT. Le montant d’investissement global de cette opération prévue en deux temps de 2023 à 2027, est de 8.871.290€ HT. L’ANCT contribuera à hauteur de 4.327.830€, la Métropole à hauteur de 2.965.758€ et l’ANRU apportera une subvention de 1.457.200€.

Mustapha Laoukiri, adjoint délégué à l’Emploi et à la création d’entreprises

Mustapha Laoukiri: « Ce projet de renouvellement urbain, les habitants des quartiers concernés mais aussi les montpelliérains l’attendent depuis de nombreuses années. Nous nous inscrivons totalement dans cette dynamique, cette ambition de redonner à ces quartiers toute leur place dans la ville, en recréant des espaces de vie, des commerces dignes de ce nom, et en y implantant des services souvent trop souvent absents de ces territoires, qui sont nos territoires, notre histoire, notre ville. Avec Coralie MANTION à la métropole, nous nous y employons chaque jour. L’ANRU portant sur la Paillade et les Cévennes est une ambition à hauteur de notre engagement et c’est une promesse que l’on fait à notre ville, celle d’une ville résiliente qui ne laisse aucun quartier à l’abandon; nous voulons une ville à dimension humaine, une ville engagée et des quartiers réinventés, redonner de la fierté aux habitant-es de ces quartiers, des quartiers avec leur propre histoire, leur propre identité, ce sont ces quartiers qui font ce qu’est Montpellier.


Affaire 21 : Intervention de Coralie Mantion concernant le projet Oxylane à Saint Clément de Rivière

Par courrier du 18 décembre 2020 , la commune de Saint Clément de Rivière sollicite l’avis de la Ville de Montpellier sur l’élaboration de son Plan Local d’Urbanisme. Ce PLU prévoit en particulier la création de l’équipement commercial Oxylane, dont les conséquences environnementales et en matière de risques hydrauliques et de déplacements, conduisent à proposer un avis défavorable sur ce projet.

Coralie Mantion, Conseillère municipale de Montpellier et Vice-présidente de la Métropole, en charge de l’urbanisme

Coralie Mantion: La prolifération des zones commerciales périphériques affaiblit, année après année, le commerce indépendant, le commerce de centre-ville et de proximité. Après l’implantation des supermarchés aux entrées des communes, des grandes-surfaces comme l’Espace Trifontaine aux portes de Montpellier, la communauté de commune du Grand Pic-St Loup veut construire Oxylane, un lotissement multi-activités de 23 hectares sur la route de Ganges. Des boites à chaussure sur du bitume. Ce projet est une aberration écologique et économique.
Pourquoi une aberration économique ?
Pour 1 emploi créé dans une zone commerciale de périphérie, ce sont 3 emplois détruits en centre-ville. Le projet a beau être en dehors de la métropole, il impactera les commerces de Montpellier. La croissance démographique est forte à Montpellier. Mais elle est très loin d’être aussi rapide que la croissance des zones commerciales périphériques. Depuis l’ouverture d’Odysseum, le chiffre d’affaire du centre-ville a baissé de 20%. Qu’adviendra-t-il avec ce projet ? Ce projet est une menace pour l’activité économique, les entreprises, les emplois.
Pourquoi une aberration écologique ?
Oxylane ce sont 23 hectares de terres agricoles et naturelles artificialisées : des parkings, des constructions, des bassins de rétention, des routes. Alors qu’il faudrait, au contraire, préserver nos terres agricoles, la ceinture verte et limiter l’imperméabilisation. A fortiori dans cette zone identifiée comme corridor écologique dans le SRCE (Schéma Régional de Cohérence Écologique).
La plaine des Fontanelles, ce sont 20ha de terres agricoles cultivées, 3ha d’espace boisé classé et un cours d’eau avec sa ripisylve. Ce sont 63 espèces sur le site, dont des chauve-souris, batraciens et autres amphibiens, reptiles et oiseaux de « forte » à « très forte » valeur patrimoniale. C’est un paysage bucolique.
Il est criminel de sacrifier au nom du business, ce site, cette ceinture verte nourricière et forestière. La préservation de ces terres est un patrimoine acquis pour les générations futures.
En plus, de perturber gravement la bio-diversité, ce projet aura un impact sur les enjeux hydrauliques et les ressources en eau. Ce projet est situé sur le bassin versant de la Lironde, un site sensible (pas besoin de vous rappeler les épisodes cévenols de 2014). L’imperméabilisation des sols affectera l’écoulement naturel des eaux et engendrera des conséquences en aval : inondations, dégâts matériels. Pour faire le parallèle avec le début de séance, c’est l’urbanisation à Euromédecine qui perturbe le ruissellement et cause les inondations au CHU.
Dernier point, l’accessibilité.
Oxylane, ce sont jusqu’à 8000 véhicules par jour prévus le samedi. C’est un nouvel aspirateur à voitures qui augmentera le trafic routier, les émissions de CO2 et la pollution de l’air. Alors qu’il faudrait, au contraire, limiter la
dépendance à la voiture, rapprocher habitat et commerce pour favoriser des modes de déplacements non polluants: marche, vélo, transports publics.
Aucun nouveau projet ne doit être programmé sans une desserte efficace en transports collectifs, et un réseau pour les mobilités actives. Nous devons favoriser la mixité fonctionnelle, la ville du ¼ d’heure.

Ce projet va porter une atteinte irréversible à notre territoire. Il doit être stoppé car il ne s’inscrit pas dans une logique de développement économique durable, de territoire résilient, de souveraineté alimentaire, de lutte contre le dérèglement climatique.


Affaire 25 – Intervention de Célia Serrano sur l’acquisition d’un local à Celleneuve

Il est proposé l’acquisition au prix de 253.800€, d’un bâtiment d’environ 170m², ancienne agence bancaire située dans le quartier Celleneuve. Ce bâtiment, situé à proximité immédiate du cinéma Nestor Burma, représente une opportunité de pouvoir installer des activités culturelles en lien avec le cinéma et d’envisager une animation de la place Renaudel en plein centre de Celleneuve.

Intervention de Celia Serrano, conseillère déléguée à l’Enseignement artistique et culturel

Célia Serrano: Dans le quartier Celleneuve, il y un cinéma municipal, Nestor Burma. Dans ce cinéma, il y a une chouette équipe et je voudrais ici la saluer. Dans ce cinéma, il y a une programmation tout public mais aussi des chouettes films d’animations pour les enfants. A côté de ce cinéma, il y a des associations, il y a toute une vie d’artistes, il y a toute une vie de quartier, il y a toute une vie qui s’anime, et il y a des écoles qui se rendent à ce cinéma Nestor Burma car oui! dans ce cinéma, il y a beaucoup d’enfants. A côté de ce cinéma, grâce à cette acquisition, il va y avoir une autre salle pour des bureaux, pour des résidences. Pour des ateliers. Pour rêver. Pour apprendre. Voyez, visualisez la ruche qui va s’installer sur cette place : ça va butiner et ça va essaimer dans les corps et dans les têtes et dans les mains et ça va grouiller. Parce que oui, il grouille de monter des projets, de donner la place aux artistes, de donner le pouvoir aux enfants. Réjouissons-nous, projetons-nous et construisons ensemble un beau projet. Pour que vive l’altérité, l’art et pour que VIVE LE CINÉMA!

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