Ce lundi 7 juin, le Conseil Métropolitain faisait son retour en présentiel avec un jauge limitée par respect des mesures sanitaires encore en vigueur.
Affaire n°2 – Révision du Plan Climat en Plan Climat Air Énergie Territorial (PCAET) métropolitain / Stratégie Neutralité Carbone 2050 et orientations – Intervention de François Vasquez
Voir l’intervention de François Vasquez en video:
« Nous avons souvent exposé ici la politique « zéro déchet », je ne reviens pas sur le fait essentiel qui est de modifier les comportements des habitant-es vers la prévention et vers le tri à la source.
Je m’attarde une seconde sur l’objectif fixé de -40 % d’ordures ménagères résiduelles pendant ce mandat à la fin 2024. Vous avez entendu parler de mi-mandat; or le problème du mi-mandat, c’est que la pénalisation due à la période du Covid a été extrêmement préjudiciable à la mise en place déjà opérationnelle de notre politique. Alors je tiens quand même à rassurer tout le monde: la courbe sera exponentielle; mais ça démarre plus doucement, car il faut tout installer. Nous avons des obstacles juridiques, des obstacles techniques. Mais la volonté y est, et les résultats seront. C’est pour ça que j’annonce ici « fin 2024 » pour nos -40% qui sont un objectif chiffré et transparent puisque, je le rappelle, ce sera le tonnage OMR entrant à Ametyst, autrement dit, objectivable par chacun-e.
- la mise en place de la tarification incitative
- un plan « zéro plastique »
- le développement des filières de réemploi local des déchets valorisés pour une économie circulaire
- accompagner tous les professionnels vers la prévention et le tri (c’est déjà en œuvre et ça marche dans les zones d’activité économique)
- être exemplaire au sein de l’administration dans la réduction et le tri des déchets.
Ça c’est pour le mandat. Notre objectif bien sûr, à l’horizon 2030, ce sera 80% de déchets recyclés ou valorisés. Et j’espère, avant 2050 avec cette dynamique, le « zéro déchet » total non valorisé ou recyclé. »
Affaire n°5 – Création d’une police métropolitaine des transports et intervention de Bruno Paternot
Voir en vidéo l’intervention de Bruno Paternot en séance:
Ce que prévoit la délibération adoptée par le Conseil :
Afin d’accompagner ces changements majeurs à l’échelle métropolitaine, de conforter la politique des mobilités engagée, et de garantir une qualité de service à chaque usager, il apparait nécessaire de renforcer la sécurité dans les transports en commun, notamment au sein des axes structurants, par la création d’une police métropolitaine dédiée.
La Police Métropolitaine des Transports se verra attribuer les missions principales suivantes:
- Renforcer le niveau de réponse opérationnelle aux situations d’incivilités, de délinquance sur le réseau de transport en commun, notamment les violences faîtes aux femmes;
- Assurer une présence effective et visible d’agents de police en uniforme afin de rassurer les usagers d’une part et de dissuader les actes délinquants d’autre part;
- Soutenir les personnels de la société d’exploitation dans l’exercice de leur mission de service public,en complément des moyens déployés par le transporteur en matière de médiation, de prévention,d’intervention et de vidéo protection;
- Contribuer à la mise en œuvre d’une action de sécurité dédiée aux transports en complémentarité avec les forces étatiques (gendarmerie, police), les communes (police municipale, médiation),l’opérateur de transport;
- Apporter un appui occasionnel et ponctuel au bénéfice des communes membres de l’EPCI dans le cas de manifestations exceptionnelles ou évènements majeurs en vertu de l’article L. 512-3 du Code de la sécurité intérieure.
Pour ce faire le nombre d’agents de police à recruter est porté à 42 agents. Les horaires de service de cette unité sont préfigurés 7 jours sur 7, avec une montée en puissance du mercredi au samedi inclus de 14h à minuit, représentant les créneaux identifiés de forte fréquentation et de niveau de faits d’insécurité.
Affaire n°15 – « Charte de l’événementiel responsable », intervention de Catherine Ribot
« Cette charte de l’événementiel responsable s’impose maintenant, avec la reprise des manifestations touristiques et des activités culturelles, après cette période sombre, cette période triste, cette épidémie de Covid qui nous a frappés ces derniers mois. Effectivement, il était indispensable de marquer le fait que l’après 3ème vague ne pourrait ressembler au monde d’avant. Les habitudes doivent changer, car nous avons tous conscience des dangers de nos négligences.
Mais bien évidemment, cette charte de l’événementiel n’est précisément que la charte de l’événementiel. En aucun cas ce texte ne prêtant encadrer ce qui devrait être l’éco-responsabilité de la collectivité, l’éco-responsabilité en matière de services publics, en matière d’administration, en matière de commande publique, l’éco-responsabilité dans les domaines social, culturel, sportif, mais aussi de l’aménagement, de la construction, des travaux… Cette éco-responsabilité sera notamment précisée: ses caractères seront établis après qu’aura été dressé l’état des efforts, l’état des dynamiques, qui sont déjà engagés par les services de la Métropole en matière de mobilités, d’éclairage, d’ambiance sonore, d’énergie, d’assainissement, de déchets, d’utilisation des ressources, en matière d’alimentation et dans bien d’autres domaines encore. »
Voir l’intervention de Catherine Ribot en séance (vidéo):
Affaire n°28 – Intervention de Bruno Paternot sur l’élaboration du Plan Lumières de la Métropole
Voir l’intervention de Bruno Paternot en séance (vidéo) :
« Je m’exprime ici à 4 voix. Celles de Frédéric Lafforgue, d’Isabelle Touzard et d’Agnès Saurat m’accompagnent sur cette délibération.
Le Comité Lumière permet à des élu.es de territoires, de sensibilité, d’histoires différentes de travailler main dans la main (mais tout en respectant les gestes barrières) pour un plan lumière que nous vous présenterons au fils des conseils.
En France aujourd’hui, nous changeons de paradigme. On passe d’une politique de l’offre (des éclairages tant qu’on peut, tant qu’on veut) à une politique du besoin (où il faut et quand il faut). Où il faut et quand il faut.
Nous avons 2 responsabilités :
– aujourd’hui 62% des enfants des villes n’ont jamais vu la voie lactée. Notre avenir n’a pas accès aux étoiles. Ce lien qui a battis les rapports entre nous, notre planète et le cosmos n’existe pas si on a jamais vu les étoiles lors d’une très belle nuit. Comment les Petits Princes du XXIe siècle peuvent-ils visiter les étoiles s’ils ne les voient même pas ?
2e responsabilité :
– Notre halo lumineux a un rayon de 100km. Dans la 7e métropole de France, nous jetons donc nos déchets lumineux dans le jardin des voisins. Et il se trouve qu’un de ces voisins est le Parc National des Cévennes et sa Réserve Internationale de Ciel Étoilé (RICE). Il n’y a que 15 RICE au monde, 15. Dont 1 dans notre région, et qui risque de perdre son label mondial en raison de notre pollution lumineuse.
Mais nous avons une belle opportunité : contrairement à d’autres pollutions, il suffit d’éteindre et c’est fini.
Éteindre oui, mais pas partout et pas tout le temps. Il faut bien sûr des endroits de fête et donc d’éclairages.
Pour éclairer « où il faut et quand il faut », nous avons émis 2 priorités :
– Travailler ensemble : la voirie, la biodiversité, la sobriété, l’esthétique. Et je salue ici les services qui croulent sous les demandes et qui bouleversent leurs habitudes avec une professionnalisme qui éblouit (si je puis dire). Nous menons un travail complexe qui allie économies d’énergie, économies financières, innovations scientifiques, sécurité, qualité de l’environnement visuel, préservation de la biodiversité et j’inclus l’humain dans la biodiversité.
2e tâche :
– Écouter tout le monde. Les spécialistes et les experts, certes. Mais aussi les concerné-es, écouter les citoyens et les citoyennes, écouter les associations, écouter les scientifiques.
Faire des choix éclairés (si je puis dire) et en connaissance de causes.
Dans cette délibération, il s’agit de vous proposer un partenariat avec la recherche public, les entreprises et les associations. C’est un montage inédit, sur des sujets inédits qui serviront pour toutes les autres métropoles de France. En tant que coordinateur des élu.es aux pollution sonores de la FEVE, je peux vous dire que mes collègues de Nancy ou de Marseille par exemple attendent avec impatience la partie qui traitera de l’acceptabilité sociale de l’extinction.
Je remercie ici d’ailleurs les maires qui ont accepté les projets pilotes et innovants comme à St-Jean-de-Vedas ou Prades-le-lez.
Nous allons demander aux entreprises, aux associations et à l’INRAE d’étudier concrètement le territoire afin de nous dire par où passent les animaux vespéraux, crépusculaires ou nocturnes. Parce que si on éteint sur un chemin et que les chouettes passent naturellement juste à côté, ce ne serait pas très brillant (si je puis dire).
C’est donc en fonction de la réalité du terrain que nous allons élaborer les trames noires dans le plan lumière, en prenant le temps pour le faire bien.
L’INRAE va regarder plus spécifiquement 2 espèces : les chauves-souris et les vers luisants. On pourrait dire une espèce parapluie et une espèce loupe. Si vous protégez les chauves-souris, vous protégez toute une série d’animaux qui se trouvent en dessous, comme avec un parapluie. Et si on pose notre loupe sur les vers luisants qui disparaissent les premiers, c’est que nous sommes sur le bon chemin.
Qui ne veut pas du retour des lucioles ? Pasolini pleurait déjà dans les années 70 leur disparition à cause du « comportement imposé par le pouvoir de la consommation qui remodèle et déforme la conscience ». Nous avons la responsabilité de jeter notre corps dans la bataille et dans le plan lumières, le plan « petites lumières », lucciole, en italien. »
Bonjour, Une question, donc la ligne bleu pleine ça montre les tronçons qui passent de voies vélos, vers voies partagées…
Beau projet !!!! Charte Que l’on pourrait promouvoir auprès des entreprises d’élagage et des services municipaux délivrant les autorisations de…
Accrochons nous (aux branches), les promoteurs sont coriaces ! Espérons aussi que la taille des arbres sera moins draconienne en…
Bonjour, Je me permets de réagir sur la Stratégie Mobilité 2025 qui prend la population dans son ensemble sans faire…