COP 28 : le pétrole s’en sort toujours

COP 28 : le pétrole s’en sort toujours

L’euphorie est de mise à Dubaï pour les principaux États pollueurs. En effet même si ces états ont accepté l’introduction du terme « énergie fossile » dans l’accord, aucune crainte à avoir. Ils pourront consommer, extraire jusqu’à la dernière goutte les énergies fossiles.

Après avoir cru à la réduction de la production et de la consommation des énergies fossiles, l’accord se réduit à demander sans contrainte aux États d’ « engager une transition ». Un terme beaucoup plus vaste. D’autant moins contraignant que l’accord insiste fortement sur la souveraineté des États. En d’autres termes, pas de contrainte, pas d’objectif daté …laissons les États faire, même en ayant constaté les effets produits par l’absence de contrainte depuis les Accords de Paris. La situation ne cesse de s’aggraver, les effets du changement climatique s’intensifient mais certains se réjouissent de deux mots dans un texte !!

Un texte également fourre-tout pour faire plaisir aux adeptes du techno-solutionnisme. Ainsi le texte mélange les énergies renouvelables qui sont des solutions réelles et bon marché à des fantasmes technologiques, comme la capture et le stockage de carbone, qui coûtent très cher et apporteront peu de résultats à court terme. Le gouvernement français a quant à lui réussi à introduire le nucléaire dans les solutions bas carbone. Mais c’est oublier les dégâts provoqués par les mines d’uranium, et l’absence de solutions face aux déchets nucléaires.

Nous avons donc un texte vague sur la mise en œuvre en termes d’obligations et surtout sur le plan de financements (équitables) nécessaires. Ainsi bien que le fonds des Pertes et Préjudices soit enfin créé, il n’est doté par exemple que de 400 millions d’euros. Un montant ridicule comparé aux estimations du coût économique des pertes et préjudices dans les pays en voie de développement qui dépassent les 300 milliards de dollars d’ici 2030.

Face au changement climatique, les États pollueurs, responsables de la majorité des émissions de gaz à effet de serre choisissent une novlangue tiédasse et ne répondent pas aux attentes des citoyen.nes.

Localement, nous avons décidé d’agir pour réduire nos émissions de GES, pour nous adapter : développement des mobilités décarbonées, végétalisation de la ville, soutien à l’agriculture urbaine, développement du bio et local en restauration scolaire, mise en œuvre du ZAN dans le cadre du PLUi,  adoption d’un Plan Climat Air Énergie Territorial. Élu.es écologistes, nous nous mobilisons également contre les projets autoroutiers totalement anachroniques comme le Contournement Ouest de Montpellier.

Agir local… sans trop attendre des États.