[Midi Libre] Futur stade de Montpellier : des réticences du côté d’une partie de la majorité et de l’opposition

[Midi Libre] Futur stade de Montpellier : des réticences du côté d’une partie de la majorité et de l’opposition

Extrait de l’article Midi Libre publié le 05/01/2021 – Émilie BEC

L’écologiste Coralie Mantion, vice-présidente de la Métropole déléguée à l’aménagement durable du territoire, à l’urbanisme et à la maîtrise foncière, a acté amèrement la décision de Michaël Delafosse et Laurent Nicollin : « Je reste sur mes positions. C’est un immense gâchis pour La Paillade, un projet inutile, 15 hectares de terres agricoles sacrifiées« .

La vice-présidente se souvient : « J’ai vécu des moments formidables au stade, comme la victoire en championnat en 2012, c’était un club familial, c’est perdu. » Pourtant, lors de l’accord en juin dernier entre les Verts et le socialiste Michaël Delafosse pour le second tour des municipales, les écologistes savaient qu’ils sacrifiaient une partie de ces terres pour le dieu football.

« Ce projet devra être le plus vertueux possible, nous serons très vigilants. Pas d’argent public, nous surveillerons le projet financier global, les enseignes qui s’implanteront, l’impact environnemental, un bâtiment à énergie positive, la récupération des eaux d’arrosage de la pelouse, le choix des matériaux« , a prévenu l’élue. Avant, avec comme un arrière-goût dans la bouche, de terminer : « Ce sera de toute façon un bilan carbone catastrophique« .

Coralie Mantion

Lire l’article en intégralité : https://www.midilibre.fr/2021/01/05/futur-stade-de-montpellier-des-reticences-du-cote-dune-partie-de-la-majorite-et-de-lopposition-9292566.php

[Le Mouvement] Sécurité Globale : Montpellier maintient la pression sur le Gouvernement Castex !

[Le Mouvement] Sécurité Globale : Montpellier maintient la pression sur le Gouvernement Castex !

Charles Dos Santos Le 12 décembre, 2020

Discrètement surveillés par des CRS et des policiers présents en nombre, notamment aux abords de la Préfecture de l’Hérault, plusieurs milliers de manifestants ont arpenté l’hypercentre de Montpellier ce samedi 12 décembre.

Le mot d’ordre est toujours le même : retrait pur et simple du projet de loi Sécurité Globale, ou à minima, la suppression définitive du fameux article 24 du même texte. La détermination, sans faille, n’avait ce matin encore d’égale que la bonne humeur constante dans laquelle s’est déroulée la manifestation !

« Il ne peut y avoir que le retrait d’un texte aussi dingue, dangereux et liberticide« 

Ces mots sont d’un militant de Greenpeace Montpellier qui n’en était visiblement pas à sa première journée de manifestations. Cela résume assez bien l’état d’esprit de ceux qui ont arpenté toute la matinée le macadam montpelliérain.

De nombreux syndicats comme la CGT, Solidaires, le Snes avaient répondu présent à l’appel lancé en milieu de semaine pour cette quatrième journée de manifestations contre le projet de loi, présenté par Gérald Darmanin ministre de l’Intérieur, sous le nom de projet de loi pour la Sécurité Globale. (…)

À  l’exception des élus socialistes de la ville de Montpellier, des membres proches de la majorité municipale de Michaël Delafosse étaient à nouveau présents en nombre ce matin et notamment certains colistiers écologistes. Marie Massart ou bien encore Manu Reynaud faisaient partie du cortège héraultais.

Interview de Coralie Mantion, Vice-présidente de Montpellier Méditerranée Métropole (EELV) :

Lire l’article en intégralité sur : https://lemouvement.info/2020/12/12/video-securite-globale-montpellier-maintient-la-pression-sur-le-gouvernement-castex/

[Midi Libre] Montpellier : « Il n’y aura pas de logements étudiants ou autres à Cambacérès »

[Midi Libre] Montpellier : « Il n’y aura pas de logements étudiants ou autres à Cambacérès »

Un quartier où, pour l’heure, figure très esseulée la gare Sud de France, actuellement fermée. Un quartier où, pour l’heure, figure très esseulée la gare Sud de France, actuellement fermée. MIDI LIBRE – JEAN MICHEL MART

Article Publié le 25/11/2020 à 10:36 , mis à jour à 10:40

Coralie Mantion, élue écologiste et vice-présidente, a haussé le ton lundi 23 novembre en séance.

C’est sans doute le quartier dont on parle le plus ces derniers mois en conseil municipal ou de Métropole et c’est pourtant celui où personne ne vit. Pour preuve, même la gare Sud de France, qui trône esseulée sur ses terres, est fermée au vu du peu de trafic actuel SNCF. L’avenir de Cambacérès est une nouvelle fois revenu sur le tapis. Avec, en ligne de mire, la possible construction de logements, notamment étudiants, qui avait été projetée par l’ancienne municipalité.

Coralie Mantion règle ses comptes

Et si, jusque-là, l’écologiste et vice-présidente Coralie Mantion avait gardé son calme, elle a clairement réglé ses comptes face aux critiques de l’opposition sur ce sujet : « Le sud-ouest de Montpellier a été abîmé et détruit. Notre objectif est très simple sur ce projet : il est de limiter les dégâts de l’artificialisation des sols enclenchée par les précédentes mandatures. »

« Contrairement à ce que certains pensent, nous ne nous sommes pas vendus pour quelques places, nous n’avons pas cherché à aller au plus offrant, mais nous avons travaillé sur un projet commun avec le Parti socialiste. Parce que c’est cela aussi la politique, c’est dialoguer, échanger et trouver des compromis. »

« Il n’est pas question de continuer à détruire la ceinture verte de Montpellier »

Face à ceux qui assènent qu’on ne fait pas de compromis avec l’écologie, Coralie Mantion préfère objecter un certain pragmatisme : « Nous avons accepté de viabiliser environ 25 ha entre la gare et Odysseum, car ce sont des terres qui étaient déjà viabilisées, terrassement, routes et réseaux posés. »

« Mais c’est bien grâce à nous que ce sont 130 ha, pas un demi-hectare de parking devant un hôtel (en référence à l’agrandissement souhaité par le domaine de Verchant qui avait valu une flopée de critiques de l’opposition à Coralie Mantion qui avait présenté le dossier, NDLR) de terres naturelles et agricoles qui seront préservées. Il n’est pas question de continuer à détruire la ceinture verte de Montpellier. »

Quel avenir pour les terres viabilisées ?

« Nous réaffirmons qu’il n’y aura pas de logements dans ce quartier, même si certains déplorent le manque de mixité fonctionnelle ou d’autres qui s’expriment dans la presse. » 

Pas de logements dans ce bout de terre coincé entre les deux autoroutes, un des plus pollués, qu’ils soient pour les étudiants de la future Montpellier business school, sociaux ou plus résidentiels. Michaël Delafosse a ajouté que les cessions foncières engagées et votées lors de ce conseil « seront destinées à accueillir des activités d’ordre économique ».

Emilie BEC

[Conseil de Métropole] 23 novembre 2020 – Affaires et interventions des élu-es écologistes

[Conseil de Métropole] 23 novembre 2020 – Affaires et interventions des élu-es écologistes

110 projets d’affaires étaient soumis au vote des conseiller-es métropolitain-es ce lundi 23 novembre.

Intervention de François Vasquez – Affaire n°16 – Présentation de l’étude préalable à la mise en oeuvre de la tarification incitative des déchets

Victor Hugo a écrit : « Qu’y a-t-il au-dessus de la justice, l’équité »
La mise en place d’une tarification incitative des déchets sera une nouvelle façon de calculer notre taxe sur les ordures ménagères. Je précise, la confusion est souvent entendue, qu’il ne s’agit pas d’une nouvelle taxe, mais d’une taxe qui récompense le geste de tri, donc d’une taxe équitable. La tarification incitative n’est pas une mesure qu’on impose mais une mesure qui s’impose pour des raisons environnementales et économiques. Ce n’est pas une mesure qu’on applique mais une mesure qu’on explique en vue d’une adhésion la plus large possible. En effet, notre engagement dans la politique zéro déchet et les objectifs ambitieux que nous nous sommes fixés nous sont dictés par l’urgence climatique, la pollution de l’air, des sols et de l’eau et le renchérissement permanent et dorénavant insupportable des coûts d’élimination des déchets ultimes. Vous connaissez notre projet de généralisation du tri des bio déchets à la source, privilégiant le compostage, pour lequel nous avons répondu à l’appel à projet de l’ADEME et de la région Occitanie le 16 Octobre dernier. Vous avez été informés de l’engagement de notre deuxième programme local de prévention des déchets qui nous permettra de réduire significativement la production de ses derniers. La tarification incitative constituera un troisième levier, complémentaire et indispensable, à actionner une fois les équipements et les services mis à disposition.
Une étude permettant d’accompagner la collectivité a donc été demandée.
1• Elle permettra de proposer des grilles tarifaires, des modalités de facturation, au poids, au volume, à la levée ou un mix….et d’envisager la planification en matière d’organisation des services et des moyens techniques et humains à déployer. D’un montant de 40 000€ elle est éligible aux aides financières de l’ADEME et de la Région Occitanie.
2• Elle s’établira lors d’une large concertation avec les élus locaux et la population et arrivera ainsi en bouclage de la mise en place de notre politique. Le lancement aujourd’hui, de l’étude de la tarification incitative s’inscrit dans le cadre de la semaine Européenne de la réduction des déchets et positionnera notre Métropole en leader national sur cette grande ambition et ce large projet.


Intervention de Coralie Mantion (affaire n°31) – Urbanisation de Cambacéres

J’entends déjà la levée de bouclier contre cette délibération. Et les attaques que nous, le groupe des écologistes, allons subir.

Mais nous avons toujours été très clairs sur cette affaire: entre le dédoublement de l’A9 (qui a détruit des centaines de terres agricoles et naturelles, qui a engendré une augmentation du trafic automobile, qui n’a pas résorbé les bouchons à l’entrée de Montpellier), et la Gare Sud de France qui est un gouffre financier et inutile, le sud-ouest de Montpellier a été abîmé, détruit. Notre objectif est donc très simple sur ce projet : il est de limiter les dégâts de l’artificialisation déjà enclenchée sur ce secteur par les mandatures précédentes.

Contrairement à ce que certains pensent, nous ne nous sommes pas vendus pour quelques places, nous n’avons pas cherché à aller au plus offrant mais nous avons travaillé sur un projet commun avec le Parti Socialiste, Michael Delafosse et ses partenaires. Parce que c’est cela aussi la politique: c’est dialoguer, échanger, trouver un compromis.

Donc oui, nous avons accepté d’urbaniser environ 25 hectares entre la gare et Odysseum car ces terres étaient déjà viabilisées : terrassement, route et réseaux posés. Et que ça crée une connexion entre ces deux lieux. Mais c’est bien grâce à nous, les écologistes que ce sont pas moins de 130 hectares de terres naturelles et agricoles dans ce quartier qui seront préservées. Car il n’est pas question de continuer à détruire la ceinture verte de Montpellier qui est primordiale pour un mieux vivre dans la métropole. De plus, nous ré-affirmons ici qu’il n’y aura pas de logements dans ce quartier même si certaine déplore le manque de mixité fonctionnelle ou d’autre s’exprime dans la presse. Il n’y aura pas de logements, quels qu’ils soient, étudiants ou sociaux à Cambacérès. Car nous sommes dans la zone la plus polluée de Montpellier. Il serait donc irresponsable de loger des habitant-es dans cette zone. En dehors de la ZAC 1, nous sommes en train de travailler avec les diverses équipes pour préserver les espaces naturels et recréer un corridor écologique qui irait de la plaine de Mauguio jusqu’au Lez.

C’est cela notre projet :  une métropole qui protège ses habitant-es, qui protège ses espaces naturels et agricoles, une métropole plus verte, une métropole résiliente.


Intervention de Bruno Paternot (affaire n°47) – Ouverture dominicale des commerces de détail pour l’année 2021

Je tiens, au nom de tous-tes les écologistes de cette assemblée à vous remercier pour les mesures d’urgence que nous venons de prendre et que nous prenons à chaque Conseil Métropolitain depuis que le CODIV19 affame et force la fermeture de nos beaux commerces.

Oui, après avoir été interpellé sur le caractère potentiellement réducteur de l’expression « petit commerce », je décide de faire la distinction entre la GRANDE distribution et le BEAU commerce : celui qui est local, celui qui est de qualité, celui qui éthique et qui cherche à satisfaire tout le monde, pas à nous faire dé-penser ou con-sommer. Je parle d’Aline, ma libraire. Je parle de Damien au Locavorium à Saint-Jean-de-Védas ou Elie à la Cagette, je parle de Tonton Pizza à Jacou. Ce beau commerce dont on connaît le nom du commerçant et dont la commerçante connait nos goûts et nos envies. La ville de Montpellier en parle si bien dans le clip jesoutiensmescommercants.montpellier.fr

Nous aidons le beau commerce à la métropole (et je l’ai souligné en début de séance), en trouvant des aides légales et responsables : exonération de loyer, participation aux dispositifs régionaux, aide aux travaux ou au matériel… Innovons encore pour trouver d’autres façons de vitaliser les centres-villes du lundi au samedi. Du lundi au samedi.

L’écologie politique, c’est privilégier la vie et le collectif sur l’individu et sur la consommation. L’écologie c’est garder des temps de liberté grâce à nos droits sociaux. Et pas grâce au maire.

Les dimanches du maire ! Cette coutume, tout comme feue l’amnistie présidentielle n’est pas dans l’ADN des écologistes. Nous pensons que la loi est la même pour tous et toutes et qu’elle ne doit pas varier selon les bons vouloirs d’un ou d’une maire et créer ainsi une concurrence libre et non faussée entre les territoires. Si le maire de Lattes autorise son Carrefour à ouvrir 12 dimanches par an, pourquoi le maire de Perols n’autoriserait pas son Auchan à ouvrir aussi ? Car, lisons bien cette délibération, à qui profite-t-elle : l’électroménager-TV-Hifi, l’équipement de la personne (c’est à dire les grands magasins internationaux de prêt-à-porter chinois), l’automobile.

La métropole, si elle est innovante, sociale et écologiste, n’a pas à aider les méga complexes mais bien à aider ses beaux commerces, ceux qui sont aussi aidés par la Région qui incite à acheter « dans ma zone ».

Monsieur le Président, je vous fais une lettre car vous nous avez dit que vous donneriez le nom d’un bâtiment à la montpelliéraine Juliette Greco. Je vous propose donc, en adoptant cette délibération, de baptiser Juliette Greco un nouvel Hyper-Marché.  

Tous les jours de la semaine / sont vides et sonnent creux / Bien pire que la semaine / Y a le dimanche prétentieux / Qui veut paraitre rose et jouer les généreux/ Le dimanche qui s’impose / comme un jour bien heureux. Je hais les dimanches, je hais les dimanches. (Juliette Greco)


Intervention de Celia Serrano – Affaire n°89 – Convention de partenariat avec le cirque sans animaux Bouglione

J’ai l’honneur de présenter la convention de partenariat qui lie la Métropole à la société de production de la famille Bouglione.

Nous ne pouvons plus accepter d’animaux dans des cirques. Nous connaissons les conditions de rétention des animaux, les séances de dressage qu’ils subissent, le transport qu’induit les tournées : nous ne pouvons en aucun cas parler de bien-être animal. Nous ne pouvons plus venir nous divertir sous les yeux d’animaux, sauvages comme domestiques. Leur place n’est pas devant nous sous un chapiteau.

C’est une première sur le territoire national : nous serons la première Métropole à accueillir l’écocirque Bouglione, premier cirque traditionnel ne proposant aucun spectacle avec des animaux. Enfin si, ils seront en hologrammes.

Cet écocirque propose des numéros populaires dans la tradition du cirque à l’ancienne avec des artistes, musiciens et une fabuleuse musicienne, des funambules, trapézistes, jongleurs et contorsionnistes dans des numéros innovants. Le village de cet écocirque est constitué de conteneurs maritimes recyclés, accueillant des associations de protection animale et de protection de la biodiversité. L’écocirque s’engage également, grâce à un partenariat privé, de planter un arbre pour chaque place de spectacle achetée par le public scolaire. Conférences et ateliers sont prévus et mais soumis malheureusement aux conditions sanitaires. Toutes ces animations familiales seront évidemment gratuites.

Le cirque est installé, les artistes répètent, la création est en cours. La famille Bouglione a su se réinventer et nous propose de nous divertir autrement, dans le respect de tous les êtres vivants. Espérons maintenant que les conditions sanitaires nous permettront d’assister à ces représentations, et de pouvoir passer ainsi de beaux dimanches en famille!

[Hérault Juridique] Urbanisme, métropole de Montpellier, l’interview exclusive de Coralie Mantion: « Je dis oui aux maires recycleurs »

[Hérault Juridique] Urbanisme, métropole de Montpellier, l’interview exclusive de Coralie Mantion: « Je dis oui aux maires recycleurs »

Par Virginie Moreau | Le 24 septembre 2020 à 16h00

Coralie Mantion, vice-présidente de Montpellier Méditerranée Métropole, déléguée à l’aménagement durable du territoire, à l’urbanisme et à la maîtrise foncière, livre à l’HJE sa vision des enjeux actuels concernant ses domaines d’intervention. Une vision écologique de la ville et de la métropole.

HJE : De sensibilité écologiste, en tant que décideuse, comment concilier environnement et construction dans la ville et la métropole ?

Coralie Mantion : «En matière de planification territoriale, nous avons un objectif de zéro artificialisation nette des sols. A l’heure de l’urgence climatique et à l’aune du Covid-19, on a vu l’importance de préserver nos terres agricoles pour avoir une alimentation locale. Dans ces conditions, comment continuer à accueillir ces nouveaux arrivants sur la métropole de Montpellier ? En reconstruisant la ville sur la ville, en « recyclant » le territoire, en quelque sorte. »

« Cela a déjà été un peu fait à Montpellier, notamment sur le site de l’EAI. Cela va devoir être poursuivi pour préserver toutes ces terres agricoles que nous avons à Montpellier et sur toute la métropole. Nous arriverons à zéro artificialisation des sols si on travaille au niveau de la métropole et même au-delà, au niveau du département. Il serait compliqué de le faire uniquement au niveau du territoire de la métropole. C’est de cette façon que nous allons concilier écologie et construction.»

HJE : Quelles sont vos ambitions concernant la révision des documents d’urbanisme SCOT et PLUI ?

Coralie Mantion : «Dans le PLUI, afin d’éviter les îlots de chaleur en ville et pour aider les habitants à respirer, nous allons mettre en place une règle de 50 % d’espaces de pleine terre minimum sur chaque parcelle, en dehors évidemment du centre-ville et des faubourgs. Nous nous sommes retrouvés avec des territoires trop densifiés et invivables pour les habitants. Il est important pour nous de refaire entrer la nature en ville : il faut ces espaces de respiration en ville. Cela ne nous gêne pas de monter un peu plus en hauteur, en fonction des quartiers. Nous ciblerons, avec les services, les territoires où l’on accepte de densifier. »

« Ce sera un travail de fourmi. Il y a des zones pavillonnaires qui resteront des zones pavillonnaires. Il faut bien garder les pieds sur terre, être cohérents. Selon nous, ce n’est pas gênant que les résidences prennent un peu plus de hauteur. Nous verrons au cas par cas quelle hauteur on accepte. Nous préférons cela au fait que les résidences empiètent sur l’espace, car nous voulons conserver au maximum des terres perméables. L’imperméabilisation des sols entraîne le ruissellement et les inondations. Il faut que le sol puisse absorber les eaux de pluie. »

Nous allons également demander un retrait de 5 mètres des bâtiments par rapport à la voirie, pour que des plantations puissent y être effectuées.

« Arborer les rues permet de faire baisser la température dans les villes. Actuellement, à Montpellier et dans la métropole, bien souvent, des problèmes de réseaux empêchent de végétaliser les rues. »

« Le PLUI sera effectif en 2023, car auparavant, nous allons consulter les habitants, il y aura l’enquête publique. Entre-temps, il y aura évidemment des modifications de PLU, commune par commune, car certaines modifications ne peuvent pas attendre. Le SCOT ne viendra qu’après. Il ne sera pas fait à l’échelle de la métropole de Montpellier comme actuellement, car cela n’a pas de sens d’avoir un SCOT sur le même périmètre que le PLUI. Le futur SCOT sera un SCOT inter-EPCI, avec notamment le Pays de l’Or, le Pic Saint-Loup, etc. Il recouvrira tout le bassin de vie de Montpellier. »

« C’est important. Prenons l’exemple du centre commercial Oxylane, aux portes de Montpellier. Il ne se trouve pas sur notre métropole, et pourtant, il attirera des habitants de Montpellier, aura une influence sur la consommation à Montpellier, et risque de nuire au commerce de centre-ville. Nous n’avons malheureusement pas de pouvoir de décision. Si nous nous dotons d’un SCOT plus large qui prend en compte tout le bassin de vie de Montpellier, nous pourrons vraiment planifier, structurer et donner une cohérence au territoire. Cela signifie créer un dialogue avec les autres intercommunalités et travailler vraiment ensemble pour aller tous dans le même sens.»

HJE : Toutes les communes sont-elles prêtes à modifier leurs conditions d’urbanisme ?

Coralie Mantion : «Je fais actuellement le tour des maires. Ils se sont tous rendu compte de l’urgence climatique et que l’on ne peut plus faire de l’étalement urbain. Un chiffre frappant : en quarante ans, il y a eu une augmentation de 70 % d’imperméabilisation des sols en France, alors que la population n’a augmenté que de 19 %. C’est bien le signe que pendant quarante ans, on a construit différemment d’avant. Nous devons donc revenir à la manière d’habiter et de construire et recycler nos territoires. Il faut faire muter les zones commerciales aux entrées de villes ; créer de la mixité fonctionnelle dans nos villes. C’est ainsi que nous pourrons préserver nos terres agricoles et nos espaces naturels.»

« Je dis non aux maires bâtisseurs, oui aux maires recycleurs »

Coralie Mantion

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